L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a annoncé ce mardi (30 juin) que deux femmes avaient été décapitées par l'État islamique en Syrie. L'exécution a eu lieu dans la ville de Deir ez-Zor, située à 450 km de Damas. Selon l'OSDH, les deux jeunes femmes, qui étaient accusées de "sorcellerie et magie", ont été tuées dimanche et lundi. Les maris des deux accusées ont eux aussi trouvé la mort.
Les accusations portées par l'EI s'appuyaient sur une perquisition dans la maison des suppliciées. Les combattants djihadistes auraient en effet trouvé des amulettes et un papier écrit cousu dans un tissu. Des objets assimilés à de la sorcellerie, punie de mort dans l'islam, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Si l'État islamique était déjà connu pour ses méthodes barbares comprenant des exécutions massives, des décapitations d'hommes ou encore la lapidation de femmes soupçonnées d'infidélité, c'est la première fois que l'organisation terroriste utilise une telle méthode d'assassinat sur des femmes dans le pays. "C'est la première fois que l'OSDH, se basant sur des informations vérifiées, fait état de l'exécution de femmes de telle manière en Syrie", a ainsi précisé à l'Agence France-Presse le directeur de l'ONG.
Depuis juillet 2014, L'EI a proclamé un califat islamique sur plusieurs territoires irakiens et syriens tombés sous son contrôle. L'organisation revendique près de 30.000 combattants et a déjà publié plusieurs vidéos d'exécution d'otages, dont des journalistes britanniques, français, américains, japonais mais également des défenseurs des droits de l'homme.
Au total, l'EI a exécuté plus de 3 000 personnes, dont 1 800 civils parmi lesquels 74 enfants, selon les informations dévoilées par l'ONG qui bénéficie d'un réseau important d'informateurs dans ce pays.