Qu'ont en commun Miranda Kerr, Matthew McConaughey et Ariana Grande ? En plus d'avoir été dotées de physiques agréables, ces personnalités partagent un trait physique : des fossettes sur les joues. Ces petits creux – aussi mignons soient-ils - sont dus à une malformation. En effet, quand le grand zygomatique est trop court, un creux se forme entre la pommette et la commissure des lèvres quand la personne sourit. La fameuse fossette est donc une particularité physique et génétique. Mais pourquoi s'accommoder de la génétique quand la chirurgie esthétique vous propose des fossettes artificielles ? Ainsi, comme le rapporte le magazine Allure , la dimplepasty (chirurgie des fossettes) a fait un bond ces dernières années chez les Millennials.
Wright Jones, chirurgien plastique basé à Atlanta aux États-Unis, estime que les requêtes pour cette opération ont triplé en l'espace de quelques années. Plus qu'un effet de mode, le chirurgien pointe la facilité de l'opération qui peut-être réalisée en moins d'une heure et sous anesthésie locale". Quant à la procédure en elle-même, Wright Jones explique qu'une "incision est créée à l'intérieur de la bouche du patient". Le chirurgien ajoute ensuite "un défaut dans le muscle de la joue", puis "le muscle est rattaché sous la surface de la peau pour que les fossettes soient visibles quand le visage s'anime mais restent invisibles lorsqu'il est au repos".
La bonne nouvelle ? Il s'agit d'une chirurgie semi-permanente dont les effets s'estompent sous 1 à 2 mois. La mauvaise nouvelle ? Pendant ce temps-là, les patients peuvent souffrir de gonflements et de douleurs diverses. Pire, l'opération comprend des risques qui peuvent entraîner des malformations. C'est ainsi qu'en 2014, une Britannique voulant obtenir les mêmes fossettes que Cheryl Cole s'était retrouvée avec deux trous peu attrayants sur les joues. Dur, dur...
Preuve que la génération Y entretient une relation plutôt décomplexée avec la chirurgie esthétique, outre les fossettes, les chirurgiens ont également noté la montée en puissance de plusieurs phénomènes : la réduction des tétons, l'augmentation du fessier (merci Kim Kardashian), ou encore la labioplastie (chirurgie de la vulve). Dans le dernier cas, on peut même dire que cette tendance est assez inquiétante puisqu'elle toucherait de plus en plus d'adolescentes. Bref, si les femmes acceptent de plus en plus leur corps, les diktats de la beauté ont encore de beaux jours devant eux.