La France ne serait pas un exemple à suivre en matière d’accueil des personnes victimes de tortures et de violences dans leur pays. Telle est la conclusion d’un livre blanc intitulé « Soigner les victimes de tortures exilées en France » et rendu public aujourd’hui par le Centre Primo Levi. En effet, au moins 50 000 des 160 000 migrants résidant en France sous le statut de réfugiés devraient avoir accès à des soins suite aux tortures souffertes par le passé, indiquent les auteurs de ce document.
Loin de recevoir l’attention dont ils devraient bénéficier, très souvent ces réfugiés souffrent d’un hébergement insuffisant. En 2010, on comptait 21 410 places en centre d’accueil pour 52 762 demandes d’asiles enregistrées. Par ailleurs, les auteurs de ce livre assurent qu’il existe en France cinq centres de soins accueillant les victimes de tortures ou de violences politiques, et cinq autres dédiés plus généralement aux réfugiés. Tous se trouvent actuellement « saturés ».
Ces personnes sont dans la plupart des cas sans domicile fixe, déplacées « d’hébergements précaires en logements surpeuplés » et n’ont généralement pas le droit de travailler, dénonce ce livre qui ajoute que l’allocation de 202 euros par mois empêche l’autonomie des réfugiés.
Alexandra Gil
Avec AFP
Crédit photo : Association Primo Levi
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