« Le travail c'est la santé, faire des enfants, c'est la conserver », tel pourrait être la maxime du ministre de la Santé turc. « Les mères ne doivent pas mettre d'autres carrières que la maternité au centre de leur vie », a lancé Mehmet Muezzinoglu, vendredi 2 janvier, au cours d'une visite rendue aux premiers bébés de la nouvelle année dans une maternité d'Istanbul.
Et le ministre islamo-conservateur de réitérer ses propos dans la journée : « La maternité n'est pas une carrière ouverte à tous (…), c'est une carrière indiscutable et sacrée », a-t-il poursuivi devant la presse.
Une sortie qui a provoqué l'indignation de l'opposition sur Twitter, au gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan. Notamment celle de la députée Aylin Nazliaka, relayée par Le Monde. « Il y a des motifs cachés derrière ces déclarations. Leur but est de faire des femmes des citoyennes de seconde zone », a réagi la parlementaire sur le site de microblogging.
Des déclarations polémiques qui interviennent après une série de propos misogynes du président et chef de l'exécutif turc depuis onze ans, Recep Tayyip Erdogan. En effet, ce dernier avait estimé, en novembre dernier, que l'égalité hommes-femmes était un combat « contre nature » et comparé la contraception à « une trahison ».