Alors que nous connaissons régulièrement des pics de pollution aux particules fines dans les grandes agglomérations françaises, des scientifiques viennent de mettre en évidence un lien entre ce phénomène et le risque de fausses couches. Ainsi, si l’on savait déjà que la pollution avait un impact néfaste sur le développement fœtal tout comme sur la fertilité, cette étude réalisée par des chercheurs américains et mongoles et publiée dans la revue BMC Pregnancy and Childbirth, montre que l’air pollué par les particules fines pourrait augmenter le risque de ces interruptions spontanées de grossesse.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont étudié le cas des femmes de Mongolie. Ces dernières subissent, en effet, trois fois plus de fausses couches en hiver qu’en été. L’explication selon les chercheurs ? L’usage intensif de poêle à charbon dans cette région considérée comme l’une des plus froides du monde. En ce consumant, cette roche diffuserait donc des particules fines de monoxyde de carbone, de dioxyde de soufre et dioxyde d’azote particulièrement nocives pour l’oxygénation du fœtus. Or, ces particules se retrouvent aussi en France – quoi qu’en moindre quantité –, lors d’épisodes de pollution atmosphérique, tel que celui que nous avons connu le 28 mars dernier…
En France, on estime qu’environ 15% des femmes subiront une fausse couche dans les premières semaines de grossesse. Dans la plupart des cas, celle-ci a lieu lors du premier trimestre de grossesse.