Certes, le changement climatique est présenté comme la source de tous les maux, mais saviez-vous qu'en plus de mettre en péril la planète, le réchauffement menace notre libido ?
D'après une étude menée par le National Bureau of Economic Research, la chaleur induite par le changement climatique aurait pour effet de réduire la fréquence des rapports sexuels. Trois économistes ont en effet analysé sur les 80 dernières années les liens entre la fécondité des Américains et les températures, et découvert ainsi que quand le thermomètre dépasse les 27 degrés, on observe une baisse du nombre de naissances dans les 10 mois qui suivent.
D'après les calculs établis par les chercheurs, une journée particulièrement chaude conduit à une baisse de 0,4% du taux de natalité neuf mois plus tard, ce qui équivaut à 1165 naissances en moins sur le sol américain.
Voici les trois arguments des chercheurs pour encourager les pouvoirs publics à agir contre le réchauffement climatique :
Le taux de natalité ne rebondit pas complètement après une vague de chaleur
Cela signifie que le nombre de naissances en baisse dans de nombreux pays développés pourrait encore décroître à cause du réchauffement, ce qui pourrait être très inquiétant pour l'économie à terme.Plus de naissances l'été
S'il y a effectivement un léger rebond de la libido après les vagues de chaleur, cela signifie qu'il y aura un nombre plus important de bébés à naître neuf mois plus tard, soit au cours de l'été. Or, les bébés nés pendant l'été ont généralement une santé légèrement plus fragile, pour des raisons encore à déterminer.L'air conditionné aurait joué par le passé le rôle d'aphrodisiaque
D'après les chercheurs, l'avènement de la climatisation à l'intérieur des foyers aurait eu pour effet de contre-balancer les effets néfastes des vagues de chaleur sur la fécondité.
Si le chiffre de 0,4% établi par les économistes est trop faible pour frapper l'imagination, il menace néanmoins d'augmenter à mesure que le réchauffement climatique s'accélère, comme en témoignent les vagues de chaleur récentes et les records de températures atteints. Ainsi d'après les projections des chercheurs américains, les Etats-Unis pourraient voir une baisse du taux de natalité de 2,6%, ce qui équivaut à 107 000 naissances ne moins par an.