Le neuropsychiatre David Servan-Schreiber s’est éteint dimanche soir après une rechute en juin 2010 de sa tumeur du cerveau. Hier, après avoir passé trois jours dans un semi-coma, celui qui a dit au revoir pour la dernière fois est parti paisiblement entouré de ses trois frères qui l’ont toujours soutenu dans son combat. « Il est parti en douceur. Il s'est éteint en paix et sereinement », a déclaré son frère Franklin.
Fils de Jean-Jacques Servan-Schreiber, figure marquante de la vie politique française des années 1970, il a suivi des études de médecine en France avant de devenir professeur de psychiatrie clinique aux États-Unis à l’université de Pittsburgh.
Devenu célèbre grâce à ses livres, « Guérir » et « Anticancer », il a permis de montrer l’efficacité des méthodes naturelles pour guérir l’anxiété et la dépression. Loin de vouloir remplacer la médecine traditionnelle, il aura néanmoins fait accepter l’idée que les thérapies conventionnelles ne suffisent pas à guérir la maladie. Sa méthode a permis de montrer que l’humain possède en lui ses propres ressources lui permettant d’affronter le cancer. David Servan-Schreiber évoque notamment le yoga, la méditation, le sport, la qualité de vie et l’alimentation choisie. Preuve ultime que sa méthode n’est pas vaine, en 2007, le rapport du Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer confirme ses conclusions : 40 % des cancers pourraient être évités par une modification du style de vie.
Mais en 2010, il rechute à cause de celui qu’il surnomme « The Big One ». Dans « On peut se dire au revoir plusieurs fois », David Servan-Schreiber n’évoque plus les différentes façons de se guérir mais comment apprendre à mourir plus sereinement. Conscient que la fin n’est pas loin, il déclare lors d’une interview « La mort fait partie du processus de vie, tout le monde y passe. En soi, c’est très rassurant. Profites-en maintenant, fais les choses importantes que tu as à faire ». Malgré cette rechute, David Servan-Schreiber n’a jamais remis en cause sa méthode : « Si vous me le demandez, je suis convaincu qu'Anticancer a joué un rôle important dans le fait que je survis au cancer depuis maintenant 19 ans, alors qu'au premier diagnostic mes chances n'étaient que de 6 ans ». Sa méthode lui aura donc permis « d’améliorer [sa] vie, tant en longévité qu’en qualité ». Une belle leçon de vie qui donne un espoir à tous ceux atteints par cette maladie.
Claire-Marie Allègre
(Source : leparisien.fr)
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