C'est un triste bilan. En 2011, selon le rapport annuel de l'ONG Presse Emblème Campagne (PEC) publié ce lundi, ce ne sont pas moins de 106 journalistes qui ont trouvé la mort dans 39 pays à travers le monde. « L'année écoulée a été particulièrement dangereuse pour de nombreux employés des médias en raison des soulèvements dans plusieurs pays arabes, rappelle Blaise Lempen, le secrétaire général de la PEC. Au moins 20 journalistes sont morts dans l’exercice de leur métier pendant ces troubles. Une centaine d'autres employés des médias a été attaquée, harcelée, arrêtée ou encore blessée lors des événements en Egypte, Libye, Syrie, Tunisie et Yemen », ajoute-t-il. Dans ce contexte, les femmes ont d’ailleurs payé un lourd tribut. En Egypte et en Libye, plusieurs cas de violences sexuelles sur des journalistes ont ainsi été signalés.
Comme l’année dernière, c’est le Mexique qui obtient la palme du pays le plus dangereux avec au moins 12 victimes depuis janvier. En comptabilisant 11 journalistes tués, principalement dans les zones frontalières de l’Afghanistan, le Pakistan pointe à la deuxième place tandis que l’Irak et la Libye sont troisièmes ex æquo avec sept morts en relation avec le conflit.
Suivent ensuite les Philippines, le Brésil et le Honduras (six victimes), le Yémen (cinq), la Somalie (quatre), l’Afghanistan, l’Inde, l’Egypte, la Russie et le Pérou (trois). A noter que plus de deux tiers des victimes (68) sont mortes dans des pays en conflit.
En 2010, 105 journalistes avaient perdu la vie dans l’exercice de leur profession. L’année record reste 2009 avec 122 journalistes tués.
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