L'éducation positive a beau avoir le vent en poupe, adapter avec justesse et régularité la bonne pédagogie est parfois bien difficile. La preuve avec ces 14 erreurs les plus fréquemment commises par les parents, énumérées par le psychologue Mike Leary. Des erreurs qui peuvent parfois sembler anodines mais dont les conséquences sont susceptibles d'être néfastes sur le long terme.
Laisser le choix à ses enfants est une bonne chose, mais le risque est de leur laisser trop d'alternatives. Le risque ? Ils pourraient se sentir dépassés, perdus devant cette infinité de possibilités.
Bien sûr, il est normal et même conseillé de complimenter son enfant lorsqu'il accomplit quelque chose de méritant. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a tendance à couvrir nos enfants de louanges à longueur de journée. Si bien qu'ils finissent par s'étonner lorsqu'ils ne sont pas traités comme des champions. Attention à la grosse tête !
C'est le but de tout parent de vouloir le bonheur de ses enfants, mais c'est à eux aussi d'apprendre à apprécier la vie et ses petits (et grands) bonheurs. Vous ne pouvez pas les forcer à être heureux, ni leur mâcher le travail.
Danse, musique, dessin, judo, cours d'anglais... Aussi enrichissantes soient-elles, les activités extra-scolaires, si elles sont trop nombreuses, n'apporteront rien de bon à l'enfant qui risque de craquer. S'ennuyer un peu est parfois nettement plus productif et cela les aidera aussi à développer leur créativité.
Céder à toutes les envies et passer le moindre caprice de ses enfants ne les rendra pas plus épanouis. Au contraire, cela risque de les placer dans une situation d'insatisfaction permanente qu'ils tenteront d'atténuer par des achats compulsifs en grandissant. Une spirale infernale.
Inciter son enfant à se cultiver, c'est évidemment une bonne chose. Flatter son ego lorsqu'il dit des choses futées également. Mais attention à ne pas placer son enfant sur un piédestal car il pourrait ensuite devenir arrogant et penser qu'il est au-dessus de tout le monde, ce qui aurait pour conséquence de l'isoler des autres.
Aussi gênantes que puissent être certaines questions (et notamment celles touchant à la question de la sexualité), il vaut mieux prendre son courage à deux mains et en parler plutôt que d'opter pour le non-dit. Le manque d'informations sur ce sujet pourrait avoir des conséquences bien plus graves ou embarrassantes.
Comme l'excès de louanges, avoir la critique un peu trop facile est très peu productive. En effet, être élevé dans la critique et la remise en question permanentes pousserait les enfants à tendre vers une perfection dans tous les domaines et les amènerait à se sentir extrêmement minés lorsqu'ils n'y parviendront pas.
Si le travail des parents consiste à rendre les enfants autonomes, ils ne doivent pas non plus les abandonner à eux-mêmes avant l'heure. Ainsi, un enfant ne devrait pas se concocter lui-même son repas, s'occuper de sa petite soeur. Un enfant reste un enfant et lui imposer trop de responsabilités sur ses frêles épaules pourrait être dévastateur.
C'est vrai que les enfants ne racontent pas souvent ce qu'ils ont fait à l'école. Pour autant, ne pas leur poser la question reviendrait à ne pas leur accorder suffisamment d'attention et d'intérêt. Et qui sait, cette fois, il aura peut-être plein de choses à raconter !
Sous prétexte qu'il est tout petit et qu'il ne tient pas en place, certains parents abandonnent parfois le petit rituel de la lecture du soir, pourtant bénéfique à l'enfant. Il suffit de choisir un moment où il est calme, l'heure du coucher notamment semble tout à fait propice.
Il arrive toujours un moment où les parents réalisent que le temps est venu pour leur enfant d'apprendre à se passer de tétine. Pour autant, cela ne se fait pas du jour au lendemain. Il vaut mieux lui expliquer d'abord pourquoi et le laisser s'y préparer. Sinon, il risque de sucer son pouce en douce et de continuer même parfois à l'âge adulte.
Si votre enfant a reçu une portion suffisante, inutile de lui demander s'il a encore faim ou s'il en reveut. Les enfants mangent spontanément à leur faim. Et les resservir génère de mauvaises habitudes alimentaires.
Fortement pointée du doigt ces derniers temps, la fessée et le châtiment corporel de manière générale sont extrêmement néfastes pour l'enfant. Vexante, blessante, effrayante, la fessée fonctionne nettement moins bien que le dialogue.