Deux ans après son lancement, l'étude NutriNet-Santé dont l’objectif est de mieux comprendre le lien entre le comportement alimentaire et la santé, vient de dévoiler ses résultats préliminaires. Ces derniers concernent principalement le grignotage, une mauvaise habitude alimentaire partagée de façon régulière par 61 % de la population française.
Selon les premiers éléments recueillis, il semblerait que les femmes soient plus enclines à consommer des aliments ou des boissons caloriques entre les trois repas principaux. Elles sont en effet 65 % dans ce cas contre 57 % des hommes. L’étude révèle également que le grignotage serait fonction de la catégorie socioprofessionnelle. Les grignoteurs réguliers seraient ainsi plus nombreux chez les chômeurs et allocataires d’aides sociales que chez les artisans, commerçants, cadres et chefs d’entreprise. Mais paradoxalement, cette pratique alimentaire concernerait davantage les plus diplômés (63 %) que les répondants ayant un faible niveau d’étude (57 %). Enfin, il semblerait que le grignotage soit surtout un péché de jeunesse. Il est ainsi plus présent chez les moins de 55 ans (63 %).
Très largement répandue en France, cette habitude entraîne pourtant une augmentation inévitable de l’apport calorique journalier et a, par ailleurs, « des conséquences défavorables sur la qualité de l’équilibre nutritionnel », prévient l’étude.
Coordonnée par l’Unité de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle de l’Université Paris 13, cette grande enquête qui durera encore plusieurs années entend appréhender les liens entre l’alimentation et la santé en prenant en compte divers critères (facteurs sociaux, économiques, culturels, sensoriels...). Aussi, après ces premiers résultats centrés sur le grignotage, des conclusions sur ses possibles impacts sur la santé devraient être mises en évidence dans un deuxième temps.
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