Selon le rapport « La santé en France et en Europe : convergences et contrastes », la France arrive en tête sur l’espérance de vie des femmes et sur le taux le plus bas de mortalité par maladies cardiovasculaires. Elle est également bien classée pour le taux de natalité - en 3e position derrière l’Irlande et le Royaume-Uni avec 12,7 naissances pour 1 000 habitants - sur la sécurité routière et sur la durée moyenne d’un séjour hospitalier, avec de plus en plus d’actes réalisés sur la journée, comme la chirurgie de la cataracte et les chimiothérapies pour cancer. Le rapport s’appuie sur 88 indicateurs classés dans 5 catégories distinctes : démographie et facteurs socio-économiques (9 indicateurs), état de santé (32 indicateurs), déterminants de la santé (14 indicateurs), ressources et utilisation du système de santé (29 indicateurs), politiques de santé (4 indicateurs). L'étude pointe notamment des faiblesses que la France doit pouvoir améliorer.
Le pays a le plus fort taux de mortalité périnatale (mort avant la naissance) et de mortalité prématurée (avant 65 ans), surtout chez les hommes. La France est le 4e pays en termes de consommation d’alcool, de tabac et de drogues, et présente le 7e taux de décès par suicide pour les hommes et le 5e pour les femmes. Le taux d’équipements en imagerie médicale est relativement faible, alors que la consommation de médicaments en général est très importante. La France est aussi le pays européen qui a les dépenses de santé les plus lourdes (11,2% de son PIB), un résultat à relativiser car, selon un autre classement, les dépenses de santé par habitant, un indicateur plus fiable, la classe en 6e position.
Cette étude, unique en son genre, « favorise la prise de conscience que nous ne sommes ni seuls au monde, ni les plus privilégiés. En matière de santé, la France est aujourd’hui un pays « moyen », parfois meilleur que certains mais pas toujours » analyse Roger Salamon, le président du Haut conseil de la santé publique. Elle permet également d’établir une cohérence dans les données statistiques à l’échelle de l’UE selon les indicateurs de santé ECHI (European Community Health Indicators), définis par la Commission européenne.
Laure Gamaury
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Source : lefigaro.fr
Crédit photo : Stockbyte
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