Vous êtes une maman active mais vous n'êtes pas que ça. Vous êtes aussi, peut-être, une épouse, une conjointe, une soeur, une fille, une amie, une collègue... Mais vous, qui êtes-vous, quand vous n'êtes pas tout cela, quand vous êtes, vous, en tant que femme ?
Si vous répondez :
"Je n'en sais rien, je n'ai pas le temps d'être en dehors d'un de ces rôles, je cours tout le temps, je m'occupe de tout, alors savoir qui je suis moi en tant que femme ! Pour le savoir, il faudrait que je puisse prendre du temps pour moi et je ne vois pas comment, ma vie c'est un marathon qui m'épuise !"
Je comprends tout à fait ce que vous ressentez car j'ai vécu ça aussi. J'avais l'impression d'être en permanence dans un TGV, de voir le paysage qui défilait ou plutôt de subir ce paysage en ayant la forte impression que je ne pouvais pas agir dessus. Je gérais ma vie en mode pilote automatique, prisonnière de ce train à très grande vitesse, duquel je pensais ne pouvoir descendre.
Si cette image vous fait écho alors je vais vous partager deux pistes pour ralentir le train et envisager d'en descendre :
Au Royaume-Uni, la marque de cosmétiques Sanctuary Spa a interviewé des femmes inspirantes de 55 à 82 ans, pour inciter les mamans actives d'aujourd'hui à vouloir être moins parfaites.
Ces femmes admettent avoir vécu leur vie sous l'emprise du stress lié à cette image de perfection que la société, l'éducation, les médias avait posée sur elles. Elles ont passé leur temps à s'inquiéter pour leurs proches, leur travail, leurs impératifs et au final, toute cette anxiété les a empêchée de se consacrer au plus important : vivre leur vie pleinement en se laissant aller sans peur du jugement des autres, sans peur d'être moins aimée, sans peur de décevoir, sans peur de ne pas être à la hauteur, sans peur d'être rejetée ... !
Ce phénomène touche trop de mamans actives qui subissent ainsi la pression permanente d'être parfaite sur tous les fronts pour réussir leur vie.
Au Royaume-Uni, 7 femmes sur 10 avouent subir la pression quotidienne d'être une "femme parfaite".
Ces femmes partagent leurs regrets, souvent liés au fait d'avoir subi trop de pression et de n'avoir pas assez profité de la vie.
Voici ce qu'elles disent :
"Je donnerais tout pour pouvoir prendre encore mes enfants dans les bras avant qu'ils ne deviennent trop grands."
"Je prendrais le temps de profiter de ces baisers le soir au lit, plutôt que de m'inquiéter du fait que je doive me lever tôt le lendemain matin"
"Je ne listerais pas les choses à faire mais plutôt les choses à ne pas faire"
"Je prendrais le temps de savourer ces moments dont on réalise plus tard qu'ils sont importants"
Et voici leurs conseils :
"Passez plus de temps à être, pas à faire"
"Profitez de chaque instant, prenez soin de vous pour pouvoir être attentionnée avec les autres, laissez-vous aller et soyez-en fière"
C'est parce que nous ruminons sans cesse nos pensées, que nous ne sommes pas dans l'instant présent. Nous sommes trop occupées à nous remémorer un passé qui n'existe plus ou nous projeter dans un futur qui n'existe pas encore.
Personnellement, c'est parce que tout mon stress, toute mon insatisfaction, toute ma fatigue accumulée et persistante sont arrivés à leur sommet que j'ai coupé l'oreille du doudou de ma fille, simplement parce qu'elle refusait de s'habiller "tout de suite". Bien sûr, je me suis sentie la pire des mères parce que je touchais physiquement à ce que ma fille chérissait de tout son être, son support de réconfort. Je me suis écroulée, toute cette pression qui me faisait tenir dans ce marathon de maman active a disparu d'un coup, pour laisser place à la prise de conscience.
J'ai réalisé que seule je n'y arriverai pas, j'avais lu tellement de livres pour être zen, bien dans sa vie de maman ou dans son job, j'avais besoin d'un regard extérieur sur ce qui m'avait amené là où j'en étais et comment sortir de ce cercle vicieux.
Qu'est-ce qui faisait qu'en ayant tout pour être heureuse, je n'étais jamais satisfaite ?
Je ne m'étais jamais posé la question de ce qui était important pour moi. Quel était le sens de ma vie ? Quelles étaient mes valeurs ? Réfléchir à ce genre de questions oblige à prendre du recul et aide à sortir du mode pilote automatique. Certes, il est souvent plus simple de ne pas réfléchir à ces questions, de se laisser porter en se disant que c'est comme ça et que nous n'y pouvons rien. Mais pourtant, se recentrer sur qui l'on est, permet d'améliorer la qualité de notre vie.
Mais devez-vous attendre une crise avant de décider de descendre de ce train ?
Retrouvez la plume de Sandrine Joineau sur son blog "au Bonheur des Working Mums" ainsi que ses 7 astuces gratuites pour être une maman active plus sympa avec elle-même et plus zen.