Le taux de fécondité des femmes de plus de 40 ans a été multiplié par trois entre 1980 et 2019. Et si la natalité semble reculer en France, 5,7 % des enfants nés en 2019 étaient issus de grossesses dites "tardives", soit de mères quadragénaires (un tiers ayant pile 40 ans). Un chiffre qui représente 42 800 naissances sur l'année.
La raison, évoque l'Insee dans son enquête : principalement l'évolution de la société, les progrès scientifiques et l'émancipation des Françaises.
Ainsi, aujourd'hui, ces dernières ont davantage le choix de faire de longues études, mais souhaitent aussi se stabiliser financièrement avant de concevoir. Pareil pour les habitudes de couple : l'emménagement se fait plus tard qu'il y a plusieurs décennies, et les femmes souhaitent avoir un enfant en commun avec leur partenaire, qu'elles auraient rencontré après une première expérience de maternité. Huit grossesses dites "tardives" sur 10 se font ainsi lorsque les parents sont en couple, et 32 % lorsque aucun enfant en commun ne vit au sein du foyer.
Et puis, il y a la contraception, qui permet aux concernées d'être davantage maîtresses du moment où elles deviendront - si elles le souhaitent - mères.
Toujours selon l'institut national de la statistique et des études économiques, il y aurait un profil de femmes qui tomberaient davantage enceintes alors qu'elles sont quadragénaires et on déjà travaillé : les cadres et diplômées. Ainsi, entre 40 et 50 ans, leur fécondité est plus tardive, avec 11 enfants pour 100 femmes, par rapport à celles des autres groupes sociaux.
Pour les femmes n'ayant jamais occupé d'emploi en revanche, détaille BFM TV, leur taux de fécondité tardive est le plus fort, avec 25 mises au monde pour 100 femmes, bien qu'elles soient minoritaires (elles ne représentent 4 % des femmes âgées de 40 à 50 ans).
Une chose est sûre, ces découvertes prouvent que toutes réussissent à s'affranchir d'une injonction à la maternité ancestrale, et d'un mythe baptisé "l'horloge biologique". Si les complications et les fausses couches sont effectivement plus fréquentes passé 40 ans, force est de constater que la grossesse en elle-même, comme son terme, est loin d'être impossible. De quoi redonner aux femmes un pouvoir essentiel sur leur corps et finalement, leur vie.