« L’une des plus grandes affaires de violation de droits d’auteur jamais traitées aux États-Unis ». C’est ainsi que la police fédérale américaine (FBI) et le ministère américain de la Justice ont qualifié l’action menée contre le site Megaupload.com. Accusée de violations des droits d’auteur, l’emblématique et controversée plateforme de téléchargement sur Internet a été fermée, dans la nuit de jeudi à vendredi, sur ordre de la justice américaine.
Une décision immédiatement saluée par le président Nicolas Sarkozy selon lequel « la mise à disposition illégale, par ce service, d’œuvres protégées par le droit d’auteur, permettait à ses promoteurs de réaliser des profits criminels sous la forme de recettes publicitaires ou d’abonnement de ses usagers. La lutte contre les sites de téléchargement direct ou de streaming illégaux, qui fondent leur modèle commercial sur le piratage des œuvres constitue une impérieuse nécessité pour la préservation de la diversité culturelle et le renouvellement de la création », a-t-il expliqué. Insistant sur le fait que le financement des industries culturelles dans leur ensemble était « mis en cause par ce type d’opérateur », le chef de l’État a ajouté que le moment était venu « d’une collaboration judiciaire et policière active entre États pour porter un coup d’arrêt à leur développement ». Dans ce cadre, il a appelé « les ministres concernés ainsi que la Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet) à étudier rapidement l’utilité de compléter notre législation par de nouvelles dispositions ».
Fermetures en cascade
Indisponible jeudi soir, le site Megaupload permettait d’héberger des fichiers et de les partager sur Internet. Il offrait ainsi des milliers de films, séries, émissions de télévision, clips vidéo et chansons en libre accès, par téléchargement direct ou en streaming. Outre la plateforme-mère, 18 autres portails affiliés (AlloShowTV, AlloMovie, AlloStreaming, AlloShare, etc.) ont également été fermés, tandis que 50 millions de dollars étaient saisis sur les comptes de la société basée à Hong-Kong.
Mais si la fermeture de ces sites est bien accueillie par les gouvernements et le milieu de la culture, elle a toutefois été suivie de représailles émanant d’Anonymous. Sur Twitter, le collectif de pirates a ainsi annoncé sur Twitter avoir mis hors service les sites du FBI, du ministère américain de la Justice, de la maison de disque Universal Music et de l’association professionnelle du disque RIAA. Hier soir, ces sites étaient eux aussi inaccessibles.
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