"On ne mérite pas de s'en prendre plein la tête". Il est limpide, ce message décoché par Meghan Markle au sein du podcast anglophone "Archetypes". La duchesse du Sussex a décidé de s'exprimer à l'occasion de cette émission sur le sexisme affolant dont elle est victime depuis trop d'années déjà, en tant que célébrité et femme de pouvoir.
Tabloïds, internautes et commentateurs sexistes critiquent volontiers ses ambitions, ses prises de position et sa visibilité. Des tacles que la principale concernée déplore, comme a pu l'observer le magazine Néon. On l'écoute : "Être une femme ambitieuse ne veut pas dire que l'on est calculatrice, égoïste ou agressive. Et si l'on est forte, féroce ou courageuse, ça ne veut pas dire qu'on peut s'en prendre plein la tête".
Selon Meghan Markle, il y aurait comme une pression à revendiquer sa personnalité et ses ambitions quand on est une femme, que l'on souffre ou non du syndrome de l'impostrice. Et cela, la duchesse du Sussex l'a d'autant plus observé "chez des millions de filles et de femmes qui se rabaissent en permanence".
Pression pas forcément masculine, il faut croire. Ainsi, Meghan Markle a partagé le micro avec une personnalité tout aussi iconique : la tenniswoman Serena Williams, qui a annoncé sa retraite du monde du sport. Cette dernière a volontiers souffert des mêmes observations. Récemment encore, un homme britannique sur huit prétendait pouvoir remporter un point face à la championne (!). Un sondage qui amuse quand on connaît le parcours de la lauréate de 39 titres du Grand Chelem, médaillée olympique et légende du tennis.
Meghan Markle, elle, peinerait davantage à revendiquer une telle confiance en soi. Tout au long de sa carrière royale, la duchesse a subi bien des remarques désobligeantes. Mais cela ne l'a pas empêché de prendre position. Comme lorsqu'elle évoquait la possibilité d'une éducation émancipée des stéréotypes de genre - évitant par exemple de complimenter et d'insister sur la beauté de sa fille Lilibet "Lili" Diana Mountbatten-Windsor - ces mêmes stéréotypes qu'elle combat d'ailleurs dans ce podcast.
Ou encore, lorsqu'elle brisait le tabou de la santé mentale des mères de famille. "Peu de gens me demandent si je vais bien. Pas vraiment, car tout ceci est une vraie lutte", confiait-elle ainsi à la télévision britannique en 2019. On se rappelle également de ses mots poignants au sujet de sa fausse couche. Bref, la parole de Meghan Markle importe, et tant pis pour tous ceux que ça semble à ce point défriser.