Beaucoup de personnalités ont réagi aux lois restrictives votées dans plusieurs états conservateurs des Etats-Unis depuis le début de l'année, qui visent à réduire le droit à l'avortement, voire à l'interdire quasi totalement.
Le 7 mai, la "heartbeat bills" en Géorgie (qui est le quatrième état à rendre l'avortement illégal une fois que l'on entend les battements du coeur, soit à environ 6 semaines de grossesse), et le 15 mai, le projet de loi adopté par le Sénat de l'Alabama, qui interdit complètement l'IVG même en cas de viol ou d'inceste, et le rend passible d'une peine de 10 à 99 ans pour les médecins qui le pratiqueraient clandestinement.
Après un appel à la grève du sexe contesté d'Alyssa Milano et le témoignage de Jameela Jamil sur sa propre IVG, c'est au tour de Milla Jovovich de prendre la parole.
"Je parle rarement de politique et j'essaye de le faire uniquement si j'en suis obligée et c'est aujourd'hui le cas", entame-t-elle sur Instagram. "Notre droit en tant que femme de recourir à un avortement en toute sécurité par des médecins expérimentés est encore une fois menacé. Mardi, le gouverneur de Géorgie Brian Kemp a signé une loi draconienne qui interdit tout avortement après six semaines - avant même que les femmes découvrent leur grossesse - même dans des cas de viol ou d'inceste."
Heurtée, l'actrice américaine poursuit en partageant son expérience "atroce" sur les réseaux sociaux. Elle raconte qu'alors qu'elle tournait en Europe de l'est, enceinte de 4 mois et demi, elle a dû avoir recours à un avortement d'urgence.
"L'accouchement a commencé de manière prématurée et j'ai dû rester éveillée pendant toute l'opération", écrit-elle. "Cela a été une des expériences les plus horrifiques de ma vie. J'en fais toujours des cauchemars. J'étais seule et sans défense. Quand je pense que les femmes peuvent subir des avortements dans des conditions pires que les miennes à cause de nouvelles régulations, j'en ai mal à l'estomac."
Elle conclut en expliquant pourquoi, malgré le fait qu'elle ait extrêmement mal vécu cette intervention, le droit à l'IVG reste primordial : "Aucune femme ne veut vivre ça. Mais nous devons nous battre pour nous assurer que nos droits sont préservés afin de pouvoir avorter en toute sécurité si nécessaire. Je n'ai jamais voulu parler de cette expérience. Mais je ne peux pas rester silencieux quand tant de choses sont en jeu."