Anne Jakapong Jakrajutatip : retenez ce nom, car derrière lui se cache une femme d'influence. Cette magnat des médias thaïlandais - elle est à la tête de JKN Global Group, qui produit plusieurs émissions de télévision au sein du pays - vient d'acheter la société qui gère les célèbres concours de beauté Miss Univers. Montant de la vente ? 20 millions de dollars. Excusez du peu.
Mais si l'investissement d'"Anne JKN" sort du lot, c'est parce que celle-ci est une femme d'affaires transgenre et défenseure des droits des personnes LGBTQIA+. Pas de quoi ravir le précédent propriétaire de la société, un certain... Donald Trump. Autrement dit, c'est une bonne autre partie du monde qui peut s'enthousiasmer. Car l'ambition de la businesswoman est désormais de faire de Miss Univers un concours plus inclusif et égalitaire. Pas trop tôt ?
Interrogée sur ses intentions, Anne Jakapong Jakrajutatip désire ni plus ni moins que "faire évoluer la marque Miss Univers pour la prochaine génération". En outre, relate la BBC, la nouvelle directrice générale souhaite également mettre en avant des "personnes passionnées d'horizons, de cultures et de traditions divers". En somme, bousculer une institution vieille de plus de 70 ans en privilégiant la diversité et l'inclusion.
La simple nomination d'"Anne JKN", dont la fortune est estimée à 170 millions de dollars, est déjà en soi une belle (r)évolution, puisque celle-ci est la première femme et première femme transgenre, à prendre la tête du concours.
Un changement fort quand l'on sait que l'ex-propriétaire de la marque avait qualifié l'ancienne Miss Univers Alicia Machado... de "Miss Piggy". Et Trump n'est également jamais avare en commentaires transphobes. En février dernier encore, il qualifiait les femmes transgenres "d'hommes", exclues à ses yeux des sports féminins.
Signe de l'évolution de Miss Univers ? Son ouverture dès l'année prochaine aux femmes mariées et mères - jusque-là exclues au profit des femmes célibataires et sans enfants. Pour le reste, rendez-vous le 14 janvier 2023, date de la prochaine édition, à la Nouvelle-Orléans, pour constater d'éventuels changements.