Quelques jours après la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, le quotidien régional Le Midi Libre rapporte dans son édition de mardi qu'un Montpelliérain comparaissait cette semaine devant le tribunal correctionnel pour violences conjugales. L'homme, âgé de 38 ans, poursuivi par son ex-compagne, qui l'accuse de l'avoir humilié et violenté à plusieurs reprises, ainsi que de lui avoir tondu les cheveux en août dernier.
Devant les juges, la femme a raconté que son calvaire a commencé le 24 août après une violente dispute. Ayant découvert que sa compagne d'alors lui avait caché un rentrée d'argent de 300 euros, l'homme, en guise de punition, l'a fouetté avec un câble USB, puis avec un chargeur de téléphone portable. Cinq jours plus tard, le 29 août, le prévenu a cette fois-ci giflé sa compagne, avant de lui assener un coup poing au visage, lui occasionnant une fracture de l'orbite. Il lui a ensuite tondu la tête en la prévenant que c'était « comme ça qu'on fait avec les traîtresses au Cameroun ».
Devant les juges, le Montpelliérain a récusé les accusations de son ex-compagne. « Je sais que j'ai été violent, mais là, non, désolé ! », a-t-il déclaré, avant de poursuivre : « Tout ce que je dis, c'est que ce n'est pas moi ! […] Je n'ai pas touché, ni rasé sa tête ! »
Appelée à la barre, l'ancienne amie du prévenu a maintenu ses accusations : « Dès la mi-juin, j'avais l'intention de le quitter. Je commençais à sortir de plus en plus de chez moi, pour fuir. Je me sentais très mal. Il s'énervait pour pas grand-chose. Si je n'avais pas fait la vaisselle, les courses ou le ménage, il me hurlait dessus », a-t-elle raconté, avant de déclarer que leur relation était « plus que sexuelle ». « Il m'a fait attendre un peu avant de me dire qu'il était polygame. J'étais sous son emprise psychologique. Je l'aimais. J'aurais mieux fait de me casser une jambe le jour où je l'ai rencontré. Il est juste infâme, pourri. »
À l'issue de l'audience, le prévenu a été condamné à un an ferme, sans toutefois assortir la peine d'un placement en prison.