Dénoncer les discriminations et la stigmatisation vécues par les femmes de 40 ans et plus, c'est là l'intention de bien des artistes et actrices ces dernières années, notamment du côté d'Hollywood. Parmi elles, pas des moindres : Naomi Watts. L'iconique révélation du Mulholland Drive de David Lynch a effectivement évoqué en interview ce phénomène bien connu qu'est l'âgisme.
"On m'a déjà dit : 'Tu ferais mieux de bosser beaucoup parce que tout est fini à 40 ans quand tu deviens imbaisable'. Et je me suis dit, 'Quoi? Qu'est-ce que ça veut dire exactement ?' Ensuite, vous y réfléchissez et vous vous dites : 'Oh, d'accord. Lorsque vous n'êtes plus une reproductrice", a-t-elle déploré dans les pages d'Entertainement Weekly.
"Lorsque ces organes ne fonctionnent plus, vous n'êtes pas sexy, donc vous n'êtes pas embauchable. Cela m'a rendu tellement folle", a poursuivi l'actrice de 54 ans.
"On ne parle pas des cheveux gris des hommes. En fait, si nous le faisons, dans le sens, 'Oh, il devient plus beau, plus désirable, plus puissant.' "Et pourquoi serait-il puissant au juste ? Parce qu'il a accumulé des expériences. Eh bien, il devrait en être de même pour les femmes", a encore décoché l'interprète.
Un coup de gueule salutaire de la part de la comédienne, qui sera bientôt à l'affiche d'une nouvelle série horrifique de Ryan Murphy (Dahmer) sur Netflix. "Nous vivons pourtant des expériences importantes et puissantes à cet âge dont nous devrions être fières", a achevé la comédienne dans Entertainement Weekly.
Naomi Watts n'est pas seule à hausser le ton. A l'unisson, des actrices comme Kate Winslet, Sharon Stone et Geena Davis ont récemment épinglé les conséquences de l'âgisme. "Les femmes de quarante ans et plus ont longtemps été méprisées et invisibilisées", dénonçait en ce sens l'actrice de Titanic. A quand la révolution ?