La phobie scolaire ou "refus scolaire anxieux" est un trouble qui touche, en France, 1 à 5% des jeunes de 12 à 19 ans. Elle peut se traduire par des crises d'angoisses, crises de larmes, attaques de panique, souvent associées à des troubles physiques : maux de ventre, nausées, céphalées, diarrhées, vomissements, troubles du sommeil...
Arrivées en retard en cours, journées passées en permanence ou à l'infirmerie, absentéisme peuvent être des signes précurseurs d'une phobie scolaire à ne pas négliger.
En effet, l'élève peut ensuite se trouver dans une incapacité totale à retourner en cours, incapable même de sortir de chez lui, ne pratiquant plus d'activité sportive ou de loisirs, ne voyant plus ses copains, s'isolant toujours plus. La phobie scolaire peut conduire à l'échec scolaire.
Les causes de la phobie scolaire sont variables et peuvent être à la fois liées à des situations vécues à l'école elle-même (souvent observée en cas de harcèlement, ou de peur d'un professeur ou de troubles "dys" comme la dyscalculie, dyslexie, dyspraxie, dysphasie...), mais aussi à d'autres causes sans lien direct avec l'école : peur de la séparation, chantage affectif pour attirer l'attention des parents. Ce sont autant d'éléments pour lesquels les médecines douces peuvent être d'une aide précieuse.
En premier lieu, la sophrologie développée par un neuro-psychiatre dans les années 60 qui va permettre de gérer une peur : celle du professeur ou des camarades, développer la confiance en soi dans les cas de harcèlement ou de troubles "dys" par exemple, retrouver l'estime de soi, accepter la séparation, apaiser les tensions et chasser le stress et les angoisses.
Comment ? Par des gestes simples et efficaces : respiration contrôlée, contraction et relâchement musculaire et visualisation d 'images positives. Les enfants et adolescents sont particulièrement réceptifs à cette pratique.
Vous pouvez également utiliser les fleurs de Bach, il faudra alors échanger avec votre enfant pour tenter d'identifier les émotions qu'il ressent ou bien faire appel à un conseiller en Fleurs de Bach, et ensuite déterminer les fleurs de Bach les plus appropriées.
Voici 5 fleurs de Bach qui peuvent aider votre enfant en cas de phobie scolaire :
- Mimulus dans le cas d'une peur bien identifiée ou Aspen si votre enfant a peur de l'inconnu
- Rock Rose pour atténuer les signes physiques d'angoisse
- Star of Bethlehem en cas de harcèlement ou d'agression, et choc émotionnel
- Larch pour restaurer la confiance en lui, son assurance notamment s'il ou elle est complexé·e
- Honeysuckle pour aider à la séparation.
Ajouter 2 gouttes de chaque fleur choisie (dans la limite de 6) dans un flacon de 30ml d'eau de source. Et donner 4 gouttes du mélange 4 fois par jour dans un verre d'eau.
Vous pouvez également utiliser certaines huiles essentielles (en particulier chez les adolescents après 12 ans) en prêtant une grande attention aux contre-indications de ces huiles essentielles.
Voici quelques huiles essentielles utilisables dans les cas de phobie scolaire :
- Marjolaine des jardins (Origanum majorana) pour apaiser les crises d'angoisses, chasser le sentiment d'insécurité, retrouver l'estime de soi.
- Petit Grain Bigarade (Aurantium ssp amara) pour apporter un sentiment d'apaisement, aider à retrouver un sommeil de qualité.
- Lavande vraie (Lavandula Augustifolia) pour apporter réconfort.
- Ravintsara (Cinnamomum Camphora CT 1,8-cinéole) pour aller de l'avant, lever les doutes sur ses propres capacités, aider à relâcher l'anxiété.
Faites sentir à votre enfant l'une ou un mélange de ces huiles essentielles le matin avant l'école, en rentrant, avant le coucher et, s'il ou elle le souhaite, déposez quelques gouttes sur la mèche d'un inhalateur qu'il ou elle gardera sur soi pour pouvoir inhaler pendant les cours si besoin.
Souvenez-vous que la phobie scolaire peut aussi impacter fortement l'équilibre émotionnel des parents, ces pratiques peuvent également être utilisées pour vous aider (on évitera cependant les huiles essentielles pour les femmes enceintes ou qui allaitent).
Enfin, il ne faut pas hésiter à en parler aux professeurs, à votre médecin pour trouver un appui, des contacts.
Par Caroline Richard, thérapeute certifiée et validée du réseau Medoucine.