La pornographie en ligne a encore de beaux jours devant elle, après avoir échappé à une interdiction du Parlement Européen. Le Parlement a étudié cette mesure dans le cadre d’un rapport luttant contre les stéréotypes liés au genre, émanant de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres. Le rapport, mené de front par la députée néerlandaise Kartika Tamara Liotard, pointe du doigt les « stéréotypes liés au genre dans l’Union » et dénonce le « nouveau statut culturel de la pornographie », et son idéalisation, notamment par les jeunes. Pour effacer les clichés, les députés considèrent que les actions doivent se mener sur le « terrain numérique ».
La disposition a provoqué de vives réactions sur la Toile, les internautes défendant becs et ongles leur liberté de surfer sur des sites coquins, craignant de vivre une Hadopi du porno. Christian Engström, membre du parti pirate suédois, a déclaré qu’il s’agirait d’une « tentative d’atteinte à la liberté d’expression ». De nombreux citoyens européens auraient en outre réagi, bombardant le Parlement de mails furieux. D’après le site belge l’Echo, ce sont près de 500 000 mails de mécontentement qui seraient arrivés dans les boites mails des députés.
Même si la résolution n’avait pas été rejetée ce mardi, la pornographie n’aurait pu être bannie du net d’un claquement de doigt : il aurait fallu que la Commission décide de faire une proposition de loi d’abord. De quoi rassurer les pornophiles affolés.
Victoria Houssay
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