Alors que s'est ouvert hier le premier procès pénal pour « tromperie aggravée » du laboratoire Servier dans le cadre du scandale du Mediator, le tribunal correctionnel de Nanterre rendra sa décision le 21 mai prochain concernant les deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) et autres points de droit soulevés par l’avocat du groupe pharmaceutique, Maître Hervé Témine.
En effet, hier, le premier jour du procès s’est réduit à une bataille d’arguments juridiques et techniques sur la légitimité de la procédure. Cherchant le renvoi voire l’annulation du procès, Maître Témine, argue « qu’on ne peut pas être jugé pour des faits pour lesquels on a été mis en examen ». La défense réclame par ailleurs une expertise judiciaire et un supplément d’information.
Des arguments et exigences jugés « dilatoires » par les quelque 600 adversaires du laboratoire Servier et de son fondateur, Jacques Servier. « Si ça, ce n'est pas pour gagner du temps et botter en touche afin d’éviter de s'exprimer sur le fond ! », a ainsi regretté l’avocate de l'association de consommateurs CLCV, Maître Martine Verdier. Toutefois, si le procureur Philippe Bourion s'est d’ores et déjà prononcé pour le rejet des QPC, en attendant la décision du tribunal, le procès a été suspendu.
Crédit photo : AFP
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