Nouveau rebondissement dans l'affaire du Mediator. Dans son édition datée d’aujourd’hui et sur la base d’un document interne au groupe qu’il a pu consulter, le quotidien Le Monde accuse le laboratoire Servier d’avoir eu connaissance des effets nocifs du Mediator depuis le milieu des années 1990. En effet, le quotidien cite un rapport de la filiale britannique de Servier qui établissait, dès 1993, « qu’une fois absorbé par l’organisme, le Mediator donnait un composé, la norfenfluramine ». Deux ans plus tard, la dangerosité de ce composant était démontrée, souligne Le Monde, rappelant que ce point avait provoqué le retrait du marché de l’Isoméride, un autre médicament Servier.
Hier, dès l’annonce de la parution de cet article, le laboratoire a démenti. « La science n’était pas assez avancée en 1995 pour qu’on sache », s’est-il simplement justifié.
Le laboratoire Servier est déjà accusé, dans deux rapports officiels, d’avoir causé la mort de 500 à 2 000 personnes pendant les trente-trois ans de la commercialisation de son antidiabétique.
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