C’est une voie modérée que le Comité Consultatif national d’éthique (CCNE) adopte sur l’un des points délicats de la révision des lois bioéthiques.
A propos de l’assistance médicale à la procréation après le décès de l’homme, les sages suivent peu ou prou l’avis des députés et du premier texte de loi voté en février : ils préconisent d’autoriser le transfert post-mortem d’un embryon fécondé par l’homme dans l’utérus de sa femme, à condition que « l’homme ait pu, de son vivant, exprimer sa volonté en donnant son consentement exprès au transfert après son décès. » Le CCNE recommande également que la veuve dispose d’un délai de réflexion minimum après le décès.
En revanche le comité d’éthique s’oppose au transfert post-mortem du sperme, dans la mesure où il serait difficile de vérifier le consentement du père.
Le texte de révision des lois bioéthiques sera soumis au vote des Sénateurs au mois de juin.
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