Contrairement à ce qu'on pourrait en penser, "Morning Glory" n'est pas l'une de ces comédies romantiques auxquelles Hollywood nous a habitué. Ce serait plutôt une comédie "professionnelle" qui nous fait penser au film "Le diable s'habille en Prada". On retrouve d'ailleurs Aline Brosh McKenna, adaptatrice du livre au cinéma, en scénariste de "Morning Glory".
Le petit ami est acquis dès la première demi-heure du film et la relation n'est que très peu mise en danger par le stress et les horaires déjantés de la jeune femme.
Le principal problème rencontré par l'héroïne Becky Fuller, interprétée par Rachel McAdams, est de préserver son emploi et ceux de son équipe. Elle a six semaines pour redresser la barre et faire d'une émission de seconde zone, une émission Matinale incontournable. Elle s'entoure pour cela d'un journaliste prestigieux, Mike Pomeroy (Harrison Ford), classé 3ème personne la plus odieuse de la terre. Peu impliqué et trop attaché à son image de marque, celui-ci s'avère être plus un frein qu'un atout. Comment Becky réussira-t-elle à tirer le meilleur de son équipe de bras cassés ? A coup de créativité, d'humour, et de poigne la jeune femme impose sa vision.
On comprend aisément le succès de ce film aux Etats-Unis, mais en France, où notre vision de la télé est moins dans le sensationnel qu'aux USA, on pourra parfois être surpris par le côté trop Divertissement de la programmation, très différente du sacrosaint Télématin ou de la Matinale Canal +.
Cela n'empêche pas de passer un moment agréable : les rixes entre Mike Pomeroy et Colleen Peck (Diane Keaton) sont délicieuses, et on adore Harrison Ford en vieux bougon hédoniste. La combativité et l'enthousiasme débordant de Becky Fuller sont également raffraîchissants.
J'ai particulièrement apprécié de voir un film grand public où les décisions de l'héroïne sont motivées par autre chose que des considérations amoureuses, même si elles restent très influencées par l'affectif.
Tentez de gagner le DVD, des livres ou des housses de portable "Morning Glory" !