Le "short selling", ou vente à découvert consiste à vendre aujourd'hui une action dont vous n'êtes pas propriétaires.
Si vous estimez que le cours d'une action va chuter, vous la vendez ce jour à 100 euros et dans une semaine vous la rachèterez 70 euros ergo un bénéfice de 30 euros. Mais tout ça est théorique car vous n'avez pas l'obligation d'acheter les actions puisqu'il est habituel de les emprunter auprès d'intermédiaires, le seul investissement que vous devez sacrifier est l'intérêt payé à l'intermédiaire.
Le bénéfice peut se révéler colossal si la spéculation s'opére sur de nombreux titres. Ce mécanisme s'avère dangereux lorsque des légions de spéculateurs s'allient pour miser sur la baisse d'un titre puisque cette pression suffit à elle seule pour provoquer la chute. C'est vicieux mais classique sur les marchés.
Les Bourses de Bruxelles, Paris, Milan et Madrid ont choisi d'interdire provisoirement les ventes à découvert, espérant lutter ainsi contre les fausses rumeurs lancées par les spéculateurs voulant déstabiliser les cours des actions sur lesquelles les paris à la baisse sont placés.
Concrètement, depuis le 12 août 2011, la couverture par des actions empruntées n'est plus autorisée.