Le verdict est tombé au terme d'un procès qui aura duré plus d'un mois : le chanteur de R'n B déchu R. Kelly a été reconnu coupable ce lundi 27 septembre, de "trafic sexuel" et de "crimes sexuels" par le jury du tribunal fédéral de Brooklyn, à New York. Il est notamment accusé d'avoir été à la tête d'un système d'exploitation sexuelle de jeunes femmes, dont des mineures.
Pas moins de neuf femmes et deux hommes se sont succédés à la barre durant les six semaines du procès, témoignant des viols, prises de drogues non-consenties ou encore de faits de pédopornographie. Parmi les chefs d'accusation visant le chanteur de 54 ans : exploitation sexuelle de mineur, enlèvement, corruption et travail forcé, sur une période allant de 1994 à 2018.
"Je pratique le droit depuis 47 ans. Pendant ce temps, j'ai poursuivi de nombreux prédateurs sexuels qui ont commis des crimes contre des femmes et des enfants. De tous les prédateurs que j'ai poursuivis, M. Kelly est le pire", a commenté Gloria Allred, l'avocate des victimes.
Si on ne connaît pas encore la condamnation de R. Kelly, le chanteur risquerait la prison à vie. Cette peine sera rendue le 4 mai 2022.
Comme le note Le Monde, ce procès constitue un moment-clé dans le mouvement #MeToo. "C'est la première fois que la majorité des plaignantes sont des femmes noires et qu'elles accusent un artiste noir".
Actuellement en détention provisoire, R. Kelly a quant à lui toujours nié ces accusations.