Selon une estimation du Haut Conseil à l'intégration, 70.000 jeunes femmes sont potentiellement menacées par un mariage forcé. D'après une étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) et de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publiée aujourd'hui, les immigrées et filles d'immigrées se marient de moins en moins contre leur gré.
9% des immigrées ayant entre 51 et 60 ans se sont mariées sans leur consentement et dans deux cas sur trois, le mariage s'est fait dans le pays d'origine. En revanche chez les 26-30 ans, seules 2% d'entre elles ont été mariées contre leur gré. Pour les filles d'immigrés du même âge, le pourcentage passe à 1% et le mariage est alors le motif de régularisation d'une relation pré-conjugale ou d'une grossesse, non tolérées par les parents.
Christelle Hamel, qui a dirigé l'étude, observe que quelle que soit la situation, un niveau d'instruction faible des parents et des femmes concernées va de pair avec les mariages non consentis.
Aujourd'hui en France, 65% des immigrées et 68% des filles d'immigrés mariées de force finissent par divorcer, une liberté qu'elles n'auraient jamais pu avoir dans leur pays d'origine.
(Source : nouvelobs.com)
Géraldine Bachmann
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