Le rapport annuel d’Amnesty International publié aujourd’hui pointe les divers manquements aux droits humains constatés sur tous les continents. En France, les récents flux de ressortissants Tunisiens ont dévoilé le « repli sur soi » de la France, selon Francis Perrin, vice-président d’Amnesty France. Depuis le début de l’année, les réfugiés n’ont pas été accueillis selon les dispositions du traité de Lisbonne, qui organise la solidarité et le partage des responsabilités entre les pays de l’UE pour l’accueil et la gestion des populations de migrants. En outre, le projet de loi sur l’immigration adopté par le Parlement mercredi pourrait contribuer « à fragiliser encore davantage les droits des réfugiés et des migrants », notamment sur les soins en cas de pathologie grave.
La situation des Roms est également évoquée par Amnesty International. Depuis l’été 2010, et les mesures d’expulsion de camps et les reconduites à la frontière, les Roms font l’objet d’une stigmatisation inquiétante. Le rapport rappelle que le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale [ONU] s’est également « inquiété de la tenue de discours politiques discriminatoires [en France]. Il s’est également déclaré préoccupé de la montée des violences à caractère raciste envers les Roms et des difficultés rencontrées par les gens du voyage dans leur liberté de circulation et l’exercice du droit de vote, ainsi que dans leur accès à l’éducation et à un logement décent. »
Le vice-président d’Amnesty France a par ailleurs réaffirmé l’engagement de l’ONG pour « faire pression sur les autorités françaises pour qu'elles choisissent de mettre l'accent sur l'insertion et non sur la voie répressive ».
(Sources : Le Point, Amnesty.org)
Voir la vidéo d’Amnesty sur le rapport 2011
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