Un étranger très malade en France ne pourra plus bénéficier d’un titre de séjour pour se faire soigner, s’il existe dans son pays un traitement « disponible ». L’amendement voté hier par l’Assemblée dans la loi sur l’immigration implique qu’un sans-papier atteint du sida pourra être renvoyé chez lui au motif que la trithérapie existe dans son pays, même si financièrement elle est inabordable pour lui.
Un collectif de 1000 médecins opposés à cet amendement avait lancé un appel pour « l’Accessibilité effective », déclarant dans une tribune publiée dans Libération (24/02/2011) : « La disponibilité des traitements est une chose ; leur accessibilité effective en est une autre. Ainsi, dans le monde, plus de 60% des individus qui vivent avec le sida et qui auraient besoin d’un traitement n’y ont pas accès. La tuberculose représente 25% des causes «évitables» de mortalité dans le Sud, quand bien même il existe des programmes de lutte contre cette maladie dans la plupart des pays. » Le collectif fait aussi remarquer que cette mesure aura pour effet de « faire basculer dans la clandestinité et la précarité nombre de patients », et de diminuer considérablement « leurs chances thérapeutiques ».
(Source : Libération)
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