À six mois de la rentrée scolaire 2013, le gouvernement publie une circulaire détaillant les principaux changements qui s’opèreront en septembre prochain dans les établissements publics du primaire et du secondaire. Le ministère de l’Éducation nationale a toutefois tenu à préciser que l’année 2013-2014 sera une « année de transition » en attendant la rénovation du socle de connaissances, de compétences et de culture, la redéfinition des cycles et la réécriture des programmes ; autant de responsabilités qui seront confiées au futur Conseil national des programmes, après consultation des enseignants.
Quoi qu’il en soit, pour la première fois depuis six ans, des postes seront créés dans l’enseignement. En effet, entre 2007 et 2012, conformément au principe du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la droite avait programmé 80 000 suppressions. Vincent Peillon effectue donc un virage à 180 degrés en annonçant 3 000 nouveaux postes dans le primaire et 3 770 dans le secondaire, auxquels il faut ajouter 350 nouveaux emplois d’auxiliaires de vie scolaire (AVS) et 50 d’assistants sociaux. À noter que le président François Hollande a promis la création de 60 000 postes d’enseignants pendant son quinquennat.
En primaire, les Activités pédagogiques complémentaires (APC) se substitueront à l’Aide personnalisée (AP) dans les établissements qui appliqueront la semaine de 4,5 jours dès septembre prochain mais aussi dans ceux qui le feront plus tard. Ces nouvelles activités, en petits groupes, visent à aider les élèves en difficulté, à accompagner les écoliers dans leur travail personnel ou à effectuer une activité liée à un projet pédagogique ponctuel.
En primaire toujours, la scolarisation des enfants de deux ans, dans les zones défavorisées notamment, sera encouragée afin de lutter contre l’échec scolaire. En janvier dernier, François Hollande avait fixé un objectif de 30% de tout-petits scolarisés d'ici à 2015 alors qu’ils étaient moins de 12 % dans ce cas en 2011.
Si la réforme des rythmes scolaires a été sans conteste la mesure la plus décriée, c’est finalement près d’un écoliers sur quatre qui devra s’adapter à une nouvelle organisation dès septembre, de nombreux établissement ayant décidés de n’appliquer la réforme qu’en 2014. L’objectif de cette dernière est de dispenser les enseignements au moment où les enfants sont les plus réceptifs et ainsi d’améliorer leurs résultats. Concrètement la réforme prévoit des semaines de quatre jours et demi, des journées réduites de 45 minutes en moyenne et trois heures d'activités péri-éducatives hebdomadaires, à la charge des communes.
Enfin, les professeurs bénéficieront à nouveau d’une formation afin d’apprendre à transmettre leurs connaissances. Grâce aux Écoles supérieures de professorat et de l’éducation (ESPE), placées sous la tutelle de l’ensemble des universités d’une académie, ils ne seront plus parachutés, sans la moindre expérience, dans les classes.
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