"Magnifique shooting de Rihanna pour Vogue. Mais suis-je la seule à avoir remarqué que Vogue a photoshoppé sa ligne de grossesse, ligne qu'elle a sur le ventre ? C'est un phénomène naturel pendant la grossesse et je trouve troublant que les responsables du magazine trouvent le besoin de le faire". Ce commentaire d'une internaute sur Twitter a fait l'effet d'un pavé dans la marre.
A l'origine de ce tweet, une classieuse séance-photo de Rihanna par la mythique photographe Annie Leibovitz (qui avait notamment immortalisé l'actrice Demi Moore durant sa grossesse en 1991 pour Vanity Fair). On y découvre la popstar dévoilant son ventre arrondi sans complexe, en portant notamment un body. Shooting déjà culte, mais malheureusement entaché par ces alertes sur les retouches du magazine de mode.
Plus précisément, la ligne de ventre de Rihanna, pigmentation fréquente chez les femmes enceintes, qui apparaît généralement au premier trimestre de grossesse, a été effacée pour laisser place à une peau plus lisse. Ce qui a indigné bien des internautes.
Une retouche tout à fait paradoxale. Effectivement, le discours de Rihanna est largement décomplexant, féministe et body positive. Pour la star enceinte, il est important de "redéfinir ce que la société considère comme 'décent' pour les femmes enceintes". Et l'acceptation de son corps et de son image lors de la grossesse serait, selon elle, une étape primordiale dans cette (r)évolution des mentalités.
"Mon corps fait des choses incroyables en ce moment, et je ne vais pas en avoir honte. Pourquoi devrions-nous cacher notre grossesse ?", s'est ainsi interrogée Rihanna, qui au fil des photos de Leibovitz apparaît notamment dans une baignoire, le ventre bien en évidence, déployant les créations vestimentaires de stylistes comme Marc Jacobs, Rick Owens ou encore Jean Paul Gaultier.
Suite à de tels propos, on comprend aisément les réactions des fans face aux retouches étonnantes de Vogue. "Mes mesures peuvent littéralement changer d'heure en heure si bien que ma styliste en perd le sommeil !", s'amusait encore "Riri" dans le numéro de Vogue concerné. Un témoignage remarqué qui se souhaitait alors aux antipodes d'une société normée et photoshoppée : sans filtre.