Légaliser les « salles de shoot » : Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire de Paris en charge de la santé, s’attaque à un sujet hautement polémique. Fort de ses constatations dans la capitale, le député socialiste confie au Parisien qu’après une longue période de réflexions avec les professionnels concernés – médecins, policiers, juristes, élus des collectivités territoriales –, il souhaite créer à Paris et dans d’autres villes comme Marseille, Saint-Denis ou Toulouse des lieux dédiés pour que les toxicomanes se shootent ailleurs que dans les rues : « Le nombre de seringues utilisées dans les distributeurs automatiques progresse de 7% au premier semestre 2012 par rapport à la même époque en 2011, et les personnels des associations trouvent davantage de seringues dans les rues ».
Prenant exemple sur ce qu’il appelle les réussites à l’étranger comme en Suisse ou en Allemagne, Jean-Marie Le Guen demandent au gouvernement de réfléchir à la promesse de campagne de François Hollande de mettre en place « ce genre d’expérimentation ». Il considère que loin de précariser un quartier, ces « salles de shoot » permettront d’encadrer les toxicomanes et la consommation. Pour lui, elles apportent une sécurité supplémentaire et aident à dresser un état des lieux de la drogue en France : « l’État ne doit pas fournir la drogue, le deal doit être interdit. Cela permet de détecter ce qui circule dans la rue, et de lancer des alertes. Sur le plan de la santé des gens, c’est beaucoup mieux, car cela permet de connaître les problèmes importants : overdose, infections, sida. »
Laure Gamaury
Source : leparisien.fr
Crédit photo : Photodisc
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