Selon une étude de l'Agence nationale du médicament (ANSM), les stérilets intra-utérins, ou stérilets avec hormones (également connus sous l'acronyme de DIU), pourraient causer une augmentation du risque de troubles dépressifs chez les femmes. De quoi nourrir de l'anxiété envers cette méthode contraceptive.
Selon les résultats de cette étude épidémiologique menée auprès de 91 472 femmes âgées de 13 à 40 ans et publiée dans le Journal of the American Medical Association, les femmes porteuses d'un DIU dosé à 52 mg de lévonorgestrel présenteraient effectivement un risque augmenté dans les deux ans qui suivent la pose. Soit 13% de plus de risques d'avoir recours aux antidépresseurs, par rapport aux autres femmes prises en compte.
L'ANSM en conclut donc que l'utilisation d'un tel contraceptif, qui diffuse localement une hormone épaisissant la glaire cervicale entre le vagin et l'utérus, le lévonorgestre, bloquant de fait le passage des spermatozoïdes et permettant d'assurer la contraception, peut être associée à un risque non négligeable de dépression "ou de troubles de l'humeur".
En France, les stérilets hormonaux dosés à 52 mg de lévonorgestrel sont le Mirena et le Donasert. Les autres, Kyleena et Jaydess, sont moins dosés (19,5 mg et 13,5 mg).
Une étude inquiétante alors que l'on dénombrerait plus de 300 000 femmes sous stérilet hormonal en France. Et que la contraception féminine n'est globalement pas exempte d'effets secondaires négatifs sur la santé des femmes : anxiété, épuisement, perte de libido... Rappelons que 85% des femmes pensent que leur contraception hormonale aurait nui à leurs relations, de par ses incidences sur leur santé physique et mentale, selon une récente étude réalisée par Stowe Family Law.
Cependant, l'Agence nationale du médicament tient à préciser que ce risque de dépression resterait "faible". "Cette information ne permet pas de déterminer une conduite à tenir, mais d'apporter une information supplémentaire et d'améliorer l'échange entre le praticien et la patiente. Car il faut préciser que les risques sont faibles, voire très faibles", a tenu à préciser auprès de l'AFP Isabelle Yoldjian, la directrice médicale de l'ASNM.
Un risque certes "faible", mais existant.