Qui dit Halloween dit pluie de bonbecs. Et forcément, surplus de frénésie, de bruits et d'énergie à revendre pour nos enfants. Car c'est bien connu, les sucreries rendraient les gamins intenables. Vraiment ?
De nouvelles observations viennent contrebalancer cette croyance largement partagée. Du côté du Huffington Post, la pédiatre Janine Zee-Cheng a souhaité combattre les idées reçues. Pour la professionnelle, les bonbons ne seraient pas facteurs de surexcitation. Tout cela, c'est "un mythe qui perdure", selon elle, et ce malgré l'absence de preuves scientifiques liées à la consommation de sucre, si ce n'est une étude... qui a quasiment trente ans.
Car Janine Zee-Cheng l'affirme : "10 à 15 autres études" ont depuis "démystifié" l'idée d'une relation entre une potentielle surdose de sucre et une attitude "hyperactive" des enfants.
Comme le rappelle l'experte, lorsque nous mangeons du sucre, la glycémie augmente, le pancréas libère de l'insuline, et c'est celle-ci qui traite le sucre. Le taux de sucre dans le sang est de courte durée. La docteure Janine Zee-Cheng insiste également sur le fait que s'il y a éventuellement "libération d'énergie" due à une source de glucides, elle ne serait qu'éphémère et n'aurait pas d'incidence directe sur le comportement "excessif".
L'agitation des enfants lors d'Halloween (ou des goûters d'anniversaire) serait donc avant tout "de l'excitation purement enfantine", comme l'observe Slate. En guise de conclusion, la pédiatre tient surtout à alerter les parents qui "constatent que leur enfant réagit d'une certaine manière à quelque chose qu'il mange ou boit". Des observations individuelles qui dans ce cas-là nécessitent le recours à un·e professionnel·e.
Cela étant, ce n'est pas une raison pour se gaver de bonbons comme si demain n'existait pas. Comme l'a rappelé le Parisien, les effets nocifs des sucreries sont nombreux, pour les enfants comme pour les adultes : augmentation du taux de glycémie, effets abrasifs sur la paroi de l'estomac, provoquant ballonnements, diarrhées et sensation de nausées, sans oublier les sempiternelles carries qui font hurler des dentistes. Gaffe, donc.