Le porno n'est pas le seul genre audiovisuel à savoir exciter son audience. Certaines créations diffusées sur les plateformes de streaming accessibles à tou·te·s aussi, ont de quoi satisfaire nos esprits en quête de scène charnelles.
Parfois d'autant plus, d'ailleurs, qu'à force de suivre les péripéties des protagonistes qui y évoluent, on finit par s'identifier à leur vie. Et par la même occasion, à leurs désir, à leurs fantasmes, à leurs gémissements, à leur jouissance... Bref, vous saisissez le principe.
Pour vous facilitez la tâche lorsque les canaux du X ne vous comblent pas ou plus, on a listé 5 séries érotiques qui mêlent scénario soigné et séquences torrides comme jamais. Des oeuvres aux atmosphères variées qu'on se passe sans hésiter - seul·e ou accompagné·e. Le point commun ? Elles sont réalisées par des femmes. Après vous.
C'est l'histoire de Connell (Paul Mescal) et Marianne (Daisy Edgar-Jones), racontée par Sally Rooney. Deux lycéens d'une petite ville d'Irlande que tout semble séparer, et pourtant. Ensemble, ils découvrent l'amour, le plaisir et leur corps avec une douceur aussi touchante qu'enivrante. Mais leur relation ne s'arrête pas là. Ils grandissent, aussi. Se construisent, se trouvent, sombrent quelque fois, s'épaulent toujours.
Un lien et une dynamique authentiques comme on en voit rarement, qui rend les scènes de sexe encore plus puissantes. Et puis, filmées sans male gaze oppressant incarnent la preuve irrévocable que, bien sûr que si : le consentement, c'est sexy.
Autre show, autre ambiance. Sex/Life raconte - en gros - la vie de Billie (Sarah Shahi), jeune maman de deux enfants en bas âge qui a quitté la bouillonnante New York lorsqu'elle a rencontré son mari, avocat et bien sous tout rapport, pour un pavillon en banlieue chic.
Lors du premier épisode, le ton est donné : elle passe ses nuits à rêver de son ex, manager de groupes de musique, de leurs parties de baise endiablées dans des toilettes de boîte de nuit, et autres cunnilingus apparemment (très) réussis.
Parce qu'il la sent fuyante (et fouille dans ses affaires jusqu'à lire son journal et découvrir ses fantasmes), son mec va tout faire pour raviver la flamme quelque peu éteinte de leur vie sexuelle. C'est kitsch, pas très fin et carrément cul-cul, mais au vu des sensations que la série nous provoque devant l'écran, on prend.
"Erotique" n'est peut-être pas le terme adéquat pour ce bijou British qui vient de clore sa saison 3, mais force est de constater que la liberté avec laquelle le sujet du sexe est abordé, comme les nombreux rapports entre lycéens ou parents qui parsèment les 8 épisodes, ne laissent personne indifférent. Enfin en tout cas nous, pas du tout.
Le moment qui nous reste encore en tête un mois après le visionnage, c'est (spoilers alert) lorsque Maeve (Emma Mackey) se rapproche de Isaac (George Robinson). Qu'ils se caressent du bout des doigts, s'embrassent, qu'elle parcourt son visage avec sa main en insistant sur les zones érogènes qui, parce qu'il est paralysé, sont concentrées au-dessus de son torse. Oreilles, cou, lèvres, clavicule... Frissons, on vous disait.
Et une irrémédiable envie, nous aussi, d'insuffler cette tension savoureuse à nos ébats.
La série écrite, créée et interprétée par Issa Rae est incontournable. Pour le tableau réaliste et rare qu'elle dépeint du quotidien d'une femme noire aux Etats-Unis, et pour les aventures sexuelles que les deux protagonistes, Issa et Molly (Yvonne Orji) vivent aux quatre coins de Los Angeles. Sentimentalement (souvent) catastrophique, physiquement beaucoup plus satisfaisant.
Levrette, plan à trois, missionnaire intense sur un canapé avec lumières tamisées... On a de quoi rester scotcher devant la télé ou l'ordi. Ou plutôt, de tout éteindre pour mieux se concentrer sur la personne qui partage notre lit.
Dix ans après l'original, The L World, la version "Generation Q" (pour Queer) déménage de West Hollywood pour Silver Lake, toujours à Los Angeles, toujours en suivant un groupe d'amies (majoritairement) lesbiennes. "J'ai grandi avec la série et celle-ci a changé ma vie", confie au Hollywood Reporter la scénariste Marja Lewis-Ryan, qui en a repris les rennes. Un programme résolument politique, donc, mais aussi doté d'une tonne de scènes de cul brûlantes.
Ilene Chaiken, la créatrice, note à ce sujet auprès de L'Obs : "J'adore raconter des histoires de sexe. Bien souvent, au cinéma ou à la télé, cela n'a, justement, rien à voir avec des histoires ! Il s'agit seulement de séquences pour satisfaire, une fois encore, le male gaze, alors que si l'on traite vraiment le sujet, on peut dire tant de choses sur notre société et sur les personnages !" Sans aucun doute.
Vous avez désormais l'embarras du choix... Alors, quel sera le vôtre ?