Une étude récemment publiée par le Archive of Sexual Behavior analyse les comportements des Américains selon les générations entre 1972 et 2012. En quarante ans, le développement de l'individualisme est allé de pair avec un rejet des règles traditionnelles. Les dernières générations ont plus de partenaires sexuels et plus de rapports occasionnels que les générations précédentes. Jusque là, rien de stupéfiant.
Jean Twenge, professeur de psychologie à l'Université de San Diego State, confirme que l'individualisme est un système culturel qui favorise les besoins ou les désirs de l'individu sur ceux du groupe. En conséquence, plus d'individualisme signifie une détente des règles du mariage et de la sexualité. Mais cette liberté apporte son lot de surprises. Par exemple, si les relations sexuelles hors mariage augmentent, le nombre de partenaires sexuels des dernières générations tend à diminuer. Car elles ont grandi dans un environnement où la sécurité est un souci permanent : ceintures de sécurité en voiture, capotes... Les relations sont libres au sein d'un groupe restreint, et sans engagement quelle que soit la fréquence des rapports sexuels, ce que les Américains appellent un "hook-up". Mais le sens moral ne s'estompe pas pour autant : ils attendent fidélité lorsqu'ils choisissent d'embrasser le mariage, car s'ils décident de se marier, c'est parce qu'ils pensent avoir trouvé le partenaire idéal. Sans attendre nécessairement ce partenaire-là, il y a de bonnes habitudes qui font du bien seul(e) ou à deux.
La tendance américaine à la masturbation quotidienne, pour améliorer le bien-être et booster les hormones bienfaitrices (dopamine, ocytocyne, etc.), est une première solution. A deux, il est aussi possible de tendre vers le rapport sexuel quotidien (sans que cela soit une injonction) avec des routines simples et salvatrices.
Le baiser profond et langoureux, par exemple, renforce l'intimité et maintient une forme d'érotisme au sein du couple. Les lèvres sont érogènes et l'échange libère l'ocytocyne (et renforcent le système immunitaire), réduit le stress et augmente la sécrétion d'endorphine, hormone du bien-être. Lorsqu'il se fait très léger, accompagné d'un souffle chaud qui glisse vers les oreilles ou dans le cou, il est si érogène qu'il peut suffire à réveiller les libidos les plus endormies.
La masturbation en couple est aussi bénéfique à la santé et au moral qu'excitante : le partenaire fait monter son excitation tout en apprenant comment l'autre aime se mener à la jouissance (il existe mille combinaisons possibles, qui rende la chose encore plus excitante, si celui qui regarde est attaché, par exemple).
La pénétration quotidienne a aussi ses vertus, à condition de ne pas faire de l'orgasme un but à atteindre, mais de voir l'acte comme une intimité plus profonde, dans tous les sens du terme. Les adeptes disent que les effets s'en ressentent. Les partenaires se sentent plus proches, plus en connivence tout au long de la journée, ils ont aussi plus confiance l'un en l'autre et une estime d'eux-mêmes renforcée. C'est également une excellente manière de se couper du stress des journées, même si celui-ci est précisément la raison pour laquelle des couples font l'impasse sur leur vie sexuelle. Ceux qui se lassent et trouvent le rapport monotone au fil du temps n'ont pas fait l'effort d'être créatif. Or c'est précisément ce sur quoi insistent toutes les Américaines qui ne jurent actuellement que par la masturbation quotidienne : cela oblige à imaginer sans cesse de nouveau scénarios et les effets de cette créativité ont des effets positifs y compris au travail.
Ah ! oui, dernière bonne nouvelle : ces chemins mènent aussi à des orgasmes plus fréquents...