Sexe, plaisir, frustration et économie : et les losers de l’orgasme sont…

Les Français (comme d'autres Latins) sont mondialement réputés pour être de grands séducteurs, les Parisiennes pour faire tourner les têtes et la France serait le pays de l'amour. Réputation justifiée ou pas, peu de Français seraient satisfaits de la qualité de leurs rapports sexuels, et, pire, ils seraient mêmes parmi les plus insatisfaits de la planète !

La marque de préservatifs Durex a interrogé pendant deux ans 26.000 personnes, âgées de 16 ans et plus, pour déterminer où dans le monde les gens pensent avoir les rapports sexuels les plus excitants et épanouissants. Sur 26 pays étudiés, la France se situe à la 24e place, avec seulement  35% de personnes heureuses de leur vie sexuelle, après l'Angleterre (37%) et juste avant  Hong-Kong (32%) et le Japon (10%, où la combinaison d'un taux de stress élevé, conjugué au développement de la technologie conduisent les jeunes hommes en particulier à se désintéresser du sexe).

Arrivent en tête, le Nigeria avec 78% de satisfaits (mais c'est le seul pays où les interviews ont été faits en présence des personnes, et non pas électroniquement, ce qui modifie les résultats), le Mexique (73%, et les Mexicains ont précisé se sentir respectés pendant l'acte, ce qui contribue à leur bien-être) et l'Inde (67%), suivis du Brésil et de la Chine. L'Allemagne et les Etats-Unis sont à égalité avec 45% de satisfaits.

De façon générale, on constate une fois encore que là où les perspectives économiques sont prometteuses ou rieuses, le rapport sexuel est heureux et ce sont donc les pays émergents qui affichent les meilleurs scores (seule la Russie fait exception avec un taux de 42%). En Europe, la Grèce qui semble sortir de son marasme est à 48%, l'Italie à 48%, la Hollande à 47%. Seules 60% des personnes interrogées dans le monde trouvent que le sexe est nécessaire, vital, bon, épanouissant et réjouissant, et 44% seulement sont satisfaits.

Le taux d'insatisfaction est croissant avec l'âge chez les hommes, parce que leurs rapports sexuels deviennent moins fréquents au sein d'une relation qui dure  depuis longtemps (ils apprécient pourtant, comme les femmes, que l'inhibition baisse après les trois premières années).  Globalement, l'intérêt baisse et la libido est en berne, quel que soit leur taux de testostérone.Mais qu'est-ce qui conduirait à la satisfaction ? Moins de stress, pas de dysfonctionnements sexuels (29% des hommes se plaignent de troubles érectiles et 34% des femmes ont rencontré des problèmes de lubrification), la fréquence des rapports sexuels avec préliminaires, et surtout arriver à l'orgasme, ce qui n'est le cas que de 48 % des individus (les hommes en ayant 2 fois plus que les femmes avec 64%).

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Si la fréquence et la satisfaction sont maximale entre 20 et 34 ans, la satisfaction revient après 65 ans, où les gens ont des rapports sexuels en moyenne plus d'une fois par semaine, ces chiffres variant en fonction des pays. Pour que la vie sexuelle soit épanouissante, les personnes interrogées ont également identifié les points suivants : se sentir proche de son partenaire et avoir eu une bonne « première fois ». De nos jours, les populations souhaitent  un rapport plus sophistiqué, basé sur la qualité, avec comme élément déterminant pour leur épanouissement complet, le besoin de se sentir aimé, respecté, et en sécurité. 53% des personnes reconnaissent qu'expérimenter à travers les jeux de rôles, les massages, le bondage et toutes autres fantaisies sexuelles sont au bénéfice de la relation, et qu'il est important d'y consacrer un peu de temps pour s'y épanouir.

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Si se concentrer sur l'amélioration des rapports sexuels ne fera pas remonter l'économie française, il est en tout cas certain que quelques efforts sur ce terrain rendraient certainement l'humeur moins morose et apporteraient une légèreté dont le parfum est toujours constructif. On ne sait jamais qui de l'oeuf ou de la poule ... mais on sait que la sérénité passe la libération d'endorphines pendant l'acte sexuel. Il faut ouvrir encore et encore la porte de la communication avec l'autre et explorer le plaisir, surtout quand le temps fait défaut.