Depuis le 3 avril, le théâtre de la Madeleine joue L'Invitation, une pièce d'Hadrien Raccah mise en scène par Philippe Lellouche, où ce dernier donne également la réplique à Gad Elmaleh et à Lucie Jeanne.
Si l'histoire du mari volage qui s'invente un ami imaginaire pour ne pas se faire choper par sa femme ne fait pas l'unanimité (une invitation "à décliner sans aucune hésitation", pour Le Figaro ; un casting qui "ne suffit pas", pour Télérama), les internautes se sont cependant entendu·es sur une chose : le sexisme ordinaire de l'affiche placardée dans le métro.
C'est Laure Bretton, journaliste pour Libération, qui a pointé le problème la première, mercredi 5 juin, en postant une photo de l'en-tête sur Twitter, où l'on voit écrit en très gros le nom de Gad Elmaleh en haut à gauche, celui de Philippe Lellouche en haut à droite et au milieu, au-dessus du visage de Lucie Jeanne, le néant.
"Il manque un truc non ?", demande-t-elle avant d'adresser un petit tacle bien senti aux acteurs : "indice : ce n'est pas le nom de #CopyComic" (Pour rappel, Copy Comic est le Youtubeur anonyme qui avait aligné Gad Elmaleh sur les sketches recopiés quasiment mot pour mot sur les humoristes Jerry Seinfeld ou Titoff). Le nom de Lucie Jeanne est présent, certes, mais il figure en réalité en beaucoup plus petit, en bas du poster.
Interrogé à ce sujet en décembre 2018 par David Abiker lors de l'émission L'Info du vrai, Philippe Lellouche avait simplement répondu qu'il s'agissait des "règles du jeu", sous-entendu que la célébrité primait sur la taille des noms et l'endroit où ils apparaissaient.
Il a également ajouté que la comédienne était "bien mise en avant quand même". Rectification : c'est son corps qui est mis en avant, pas vraiment sa personne, puisqu'il reste difficile de savoir qui elle est d'un coup d'oeil sur l'affiche. Du côté de la production, même son de cloche : le Huffpost rapporte qu'elle aurait évoqué la même raison de "célébrité" pour justifier la composition de l'image.
Sur Twitter, d'autres internautes se sont aussi indigné·es.
On espère donc très fortement que les "règles du jeu" finiront par intégrer la notion d'égalité.