Une femme en train de changer son enfant. C'est ce que représente un pictogramme dessiné sur certaines portes de trains. Une silhouette féminine bien cliché (vêtue d'une robe) et seule à être attelée à cette tâche. Il y a de quoi s'interroger sur l'absence de silhouette masculine sur ce visuel...
C'est d'ailleurs cela qu'a pointé du doigt le nécessaire compte militant Pépite Sexiste. Sensibilisant très régulièrement au sexisme ordinaire et aux stéréotypes diffusés par le marketing, le compte a partagé l'image en question, auréolée d'un commentaire ironique : "Qui d'autre qu'une maman pour changer les couches de bébé ?".
A côté de cette fausse interrogation qui fait rire jaune, un hashtag bien senti : #chargementale. Charge bien considérable effectivement si, en 2023 toujours, l'on estime que ce sont aux mères de s'occuper de leurs enfants et à personne d'autre. Un épinglage qui n'a pas manqué de faire réagir.
Et, soupçon d'espoir, c'est Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités et président d'Eurostar Group, qui a salué le tweet de Pépite sexiste.
"Je ne peux qu'être d'accord, c'est (c'était) une représentation archaïque !", a assuré ce dernier. "Les équipes TGV-Intercités ont fait évoluer ce pictogramme il y a quelques temps dans notre périmètre, mais il en reste sur une vingtaine de rames (sur 312) qui sont aussi en cours de modifs".
Ce pictogramme sera donc bientôt de l'histoire ancienne, à en croire le directeur. A sa place, que voit-on ? Un pictogramme représentant tout simplement... un bébé. C'est déjà un peu mieux.
"Merci pour votre réponse et ces changements !", a commenté Pépite Sexiste en retour. Une décision qui peut également amener d'autres réflexions sur le genre. Ainsi un internaute s'est-il exprimé : "On pourrait aller encore plus loin : Il existe dans certains trains (intercités notamment) des toilettes genrées ? Mais pourquoi faire en soit ? Il n'y a pas d'espace commun, ni d'aménagement spécifique dans chaque toilette. Supprimer la séparation est envisageable ?".
Des enjeux d'actualité à l'heure des luttes contre les stéréotypes de genre et pour l'égalité des sexes, mais aussi des débats autour de la neutralité.