En janvier dernier, le Parlement écossais, avec l'appui de la Première ministre Nicola Sturgeon, faisait passer une loi proposée par les militantes féministes du collectif Witches of Scotland. Cette loi visait à gracier les (trop) nombreuses personnes victimes de la chasse aux sorcières au sein du pays il y a des siècles de cela. Soit 3 837 prétendues "sorcières" assassinées entre 1563 et 1736 en Ecosse, dont 84 % de femmes.
Aujourd'hui, c'est la Catalogne qui marche sur les pas de cette mesure. Le 26 janvier dernier, le Parlement régional catalan a effectivement voté une résolution visant à réparer la mémoire de plus de 800 femmes accusées de "sorcellerie" et victimes d'une "persécution misogyne", comme le rapporte en ce sens Courrier International. Persécution terrible qui a eu lieu entre le 15e et le 17e siècle dans cette région du nord-est de l'Espagne.
Une résolution pour ne pas oublier.
Cette proposition de résolution provient des partis indépendantistes catalans et de la gauche nationale. Au sein du Parlement catalan, 114 voix contre 14 (et six absentions) ont voté "pour" le passage de ce texte symbolique mais importante. Il vise principalement à inscrire dans l'histoire cette "chasse aux sorcières" bien réelle et à effectuer un travail de réhabilitation. Ou, comme l'énonce Courrier International, "une réparation nécessaire".
Cette résolution exige que les noms des femmes persécutées puissent être prochainement donnés "à des rues dans certaines villes de la région". Entre les lignes, c'est également la mise en exergue d'une misogynie encore trop actuelle qui est pointée du doigt. Une mobilisation qui traverse le globe : en Ecosse, c'est notamment un monument dédié à ces femmes injustement condamnées qui pourrait être érigé.