Bachar al –Assad a fait ce matin un geste en direction des manifestants, malgré le climat de guerre civile qui s’installe dans le pays depuis l’offensive de l’armée sur la ville de Hama le week-end dernier. Un décret présidentiel vient d’être promulgué pour autoriser le multipartisme en Syrie, selon l'agence officielle Sana. Alors que le parti Baas contrôle le pouvoir depuis 1963, la loi votée le 24 juillet et qui entre en application par ce décret, permet la création de nouvelles formations politiques. Celles-ci devront respecter la déclaration universelle des droits de l'Homme, ne pas se fonder sur des bases religieuses ni être issues d’une organisation non syrienne.
Bachar al-Assad, accède ainsi à l’une des principales revendications du mouvement de contestation qui agite la Syrie depuis la mi-mars, au moment même où l’ONU entame des démarches pour condamner la violence dans le pays.
Condamnation de l’ONU
En effet, après trois jours de tractations, le Conseil de sécurité de l’ONU est finalement parvenu hier à tomber d’accord sur un texte qui condamne la répression des manifestations en Syrie par le régime de Bachar al-Assad . Une déclaration plutôt qu’une résolution, qui condamne « les nombreuses violations des droits de l’homme et l’usage de la force contre les civils par les autorités syriennes ».
Malgré le massacre des manifestants à Hama qui a eu lieu le week-end dernier et qui aurait fait au moins 90 morts selon les militants des droits de l’Homme , et l’état de siège de cette ville, berceau de la contestation, le texte n’a pas pour autant force de résolution et demande seulement aux responsables au pouvoir de « rendre des comptes ». Le projet initial comprenait un volet consacré à l’ouverture d’une enquête par le Conseil de droits de l’homme de l’ONU, mais dans la version finale cette mesure a été supprimée.
Hama, ville martyr
Hier à Hama, encerclée par des chars et où tous les moyens de communication ont été coupés, l’armée a donné un nouvel assaut sur les opposants au régime, 45 personnes auraient péri, dont 40 dans le seul quartier Al Hader. Depuis le 15 mars, date des premiers soulèvements contre le régime syrien, la répression a déjà fait 1600 morts parmi la population civile selon les ONG et les opposants.
Source : le figaro.fr
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