« Un patron m’a fait envoyer des photos de lui dédicacées à des gens alors qu’il n’était vraiment pas connu. C’est aussi ça le monde du divertissement. »
« J’ai eu plein de requêtes bizarres de mes patrons. Une des plus étranges m’a été demandée pendant mon emploi précédent. Mon patron – un associé de la plus grosse boîte d’avocats du pays – a ramené d’énormes couteaux de chasse tachés de sang et de poils. Sa requête ? Que je les ramène chez moi et les lave. La raison ? Sa cuisine était en rénovation et sa femme ne voulait pas le laisser les nettoyer dans la baignoire. J’ai refusé. Il n’y croyait pas. Il pensait que je plaisantais. Ce n’était pas le cas. »
« J’ai eu un patron qui avait le génie de Michael Scott (personnage fictif de la série « The Office », ndlr) pour déranger le bureau. Elle a créé des tensions en posant partout des assiettes de bonbons dans le bureau alors que la plupart des employés était au régime. Elle a aussi décidé d’élever les esprits des salariés en remplissant le bureau de bannières motivantes et a demandé (obligé) chacun à contribuer avec une citation. »
« Un patron m’a dit que j’irais bien mieux en réalisant que la vie était injuste. Dites que je suis fou, mais ce n’est pas une philosphie que j’ai envie d’adopter. »
« Un autre de mes patrons a dit à notre équipe (on était trois) qu’on avait besoin de travailler plus dur pour qu’elle puisse partir en vacances. Elle a continué en disant qu’elle n’avait pas pris de congés depuis plus de deux ans. Nous n’étions pas responsables de ce choix, personne ne l’empêchait d’en prendre et nous travaillions déjà dur. »
« Quand j’avais la vingtaine, je bossais pour une boutique qui vendait des stéréos et les propriétaires étaient un couple. Lorsqu’ils avaient des disputes conjugales, l’ambiance en pâtissait au travail : ils donnaient des ordres différents et observaient qui obéissait à qui pour voir "qui se rangeait de quel côté". Ils faisaient aussi tout pour nous garder occupés en permanence. Un jour on nous a demandé d’aller chercher une échelle et de laver le toit. Heureusement, le toit était plat et ce n’est pas tombé sur moi. Mais je n’ai pas été épargné : mon job de vendeur s’est changé en construction-remodélisation lorsqu’ils ont décidé d’utiliser l’espace inutilisé à l’étage. »
« J’ai eu un CDD d’un an avec une école pour développer des solutions marketing pour avoir plus d’inscrits. J’étais sur place trois jours par semaine. Les bureaux étaient dans la propriété du fondateur. Un jour, après quelques mois, je suis entré et ça puait le vieux poisson. Après une heure ou deux, il m’a appelé à son bureau. Il m’a dit qu’il voulait que je nettoie le frigo et que je me débarrasse d’un gros poisson en train de pourrir qu’il avait attrapé et stocké dans le congélateur. J’ai poliment décliné. À la fin de la semaine, j’étais payé et viré par le directeur financier. »
« J’ai eu un manager qui, un jour, a senti que des problèmes entre lui et un subordonné commençaient à impacter le groupe entier. Plutôt que de s’adresser à l’individu, il a choisi de lui organiser un anniversaire surprise. Il nous a donc ordonné d’organiser l’événement tous ensemble, sans expliquer son intérêt soudain pour les anniversaire alors que personne ne les fêtait jamais. Nous ignorions aussi que l’anniversaire du type avait eu lieu il y a deux mois. Sa demande ridicule a abouti à une fête très embarrassante. »
« Avec mon petit ami, on a beaucoup ri en recevant un message Facebook de son ex-boss : « Salut, tu me manques. Pourquoi ? Le p*tain de gardien n’arrête pas de casser la porte des toilettes et je le jure devant Dieu : personne n’arrive à la réparer sauf toi… Coucou monsieur-je-répare-tout… Tu voudrais pas passer au bureau un de ces jours ? Sinon ça va ? ». Il avait un job dans un collège, et il n’avait jamais été un travailleur manuel, il travaillait sur un ordinateur. »
Victoria Houssay
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