Jean Imbert est un winner ! Très fier de sa victoire en 2012, il était parti affronter Naoëlle le couteau entre les dents. La jeune femme bénéficiant d’une cotte de popularité proche du néant suite à un supposé rapt de crustacés, Jean eût pu envoyer des poissons panés qu’il l’aurait emporté les doigts dans le nez. Cette année, il va devoir envoyer du lourd et il le sait car le casier de Pierre est vierge.
Pierre, lui, a eu le courage de revenir alors qu’il avait fini finaliste en 2011. Sûr de lui, il a pris le risque de se faire expulser par Noémie devant la France entière, et a su déjouer les pièges-pâtisserie ou se ressaisir en dernière chance pour finalement l’emporter sur le fil. Gare toutefois aux coups de sang (remember le lancer de poêle chaude ou de mixeur dégoulinant en plein coup de feu).
Gagnant : Jean
Jean Imbert est l’ami des stars. Derrière lui, on trouve Mouloud Achour, l’artiste JR, sa fiancée Alexandra Rosenfeld, Valérie Damidot et même Pharrell l’homme happy. On attend le tweet de soutien de Barack Obama et le selfie posté en direct de la Maison Blanche pour s'incliner totalement.
Pierre, l’homme du pays à l’accent chantant aura certainement le soutien du Sud-Ouest, et de tous ceux qui reprochèrent dès les premiers jours à Jean Imbert un parisianisme irritant. Côté people, Pierrot, lui, a eu le soutien de Robert Ménard, le maire FN de sa ville. Moins classe…
Gagnant : Pierre, qui ratisse plus large
Jean, hyper actif sur les réseaux sociaux, a suivi cette édition de Top Chef comme les précédentes. Le soir de la victoire de Pierre, il y est allé de ce petit tweet fort enthousiaste afin de féliciter son futur adversaire :
Bravo Pierre
— Jean Imbert (@jeanimbert) 21 Avril 2014
Bip bip, merci Jean pour ton soutien.
Pierre, lui, a avoué redouter le duel face à Jean, taclant au passage son adversaire ultra médiatisé : « Si j’arrive à montrer que le travail paye, ça m’intéresse, le reste c’est du pipeau. Faire de la télé pour faire de la télé ne m’intéresse pas. » Fais gaffe à Nono, Pierrot.
Gagnant : égalité
Jean est l’auteur de la célébrissime salade de fruits qui orne son profil Twitter, celle-là même qui arracha à Christophe Michalak, meilleur pâtissier du monde 2005 tout de même, quelques larmes d’émotion. Sa botte secrète ? Le dressage, toujours ultra pointu.
Pierre, lui, est un adepte d’une cuisine plus « terroir » dont les chefs n’ont cessé de répéter qu’elle s’approchait de la perfection. En revanche, le dressage reste son talon d’Achille bien qu’il se soit considérablement amélioré au cours de cette saison. Le public votant sans goûter, il lui faudra redoubler d’efforts sur cet aspect.
Gagnant : Jean
« Perruque ou pas perruque ? », Jean développa sa célébrité grâce à cette particularité capillaire qu’il a commune avec le cuisinier de Ratatouille. On aime ou on n’aime pas, mais les chauvophobes, et elles sont nombreuses, seront certainement rassurées par cette toison a priori inextinguible quoique fort dangereuse pour les plats qui se trouvent dessous.
Quant à Pierrot, il arbore une gentille et émoustillante bouclade gominée qui n’est pas sans rappeler celle d’Iglesias, l’homme qui aime les femmes.
Gagnant : Pierre
Oui, il s’agit là d’un critère ayant peu à voir avec la discipline qui nous occupe mais ne nous voilons pas la face, si nous empoignons notre portable pour offrir un coûteux SMS à l’un de ces deux mâles couverts de sueur, ce sera ne serait-ce qu’un peu poussées par un élan irraisonné. En matière de testostérone, le beau Pierre à l’accent chantant, que l’on imagine nous apportant quelques olivettes revisitées alors qu’on se prélasse au soleil mettra sans nul doute KO le Droopy des fourneaux. Ou pas.
Gagnant : Pierre
Vous l’aurez compris, nos deux champions, qui affichent respectivement 31 ans (Jean) et 34 ans (Pierre), sont tous deux chefs de leur propre restaurant, ont tous deux remporté la compétition et monteront ce soir sur le ring, en direct, avec la même rage chevillé au tablier Top Chef sont quasiment impossibles à départager. Leur duel sera, sans nul doute, un grand moment de food-battle.
Messieurs, que le meilleur gagne.