Toussaint 2013 : de moins en moins de chrysanthèmes dans les cimetières
Publié le 1 novembre 2013 à 13:32
Par Marine Deffrennes
De plus en plus de Français préfèrent désormais la crémation à l’inhumation, d’où une baisse de fréquentation des cimetières à la Toussaint et durant l’année. Une tendance qui nuit au marché de la vente de fleurs. Les horticulteurs réalisent en effet 10% de leur chiffre annuel autour du 1er novembre.
Toussaint 2013 : de moins en moins de chrysanthèmes dans les cimetières Toussaint 2013 : de moins en moins de chrysanthèmes dans les cimetières© iStockPhoto
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Pourquoi les Français vont-ils moins au cimetière, notamment au moment de la Toussaint ? Désaffection pour le religieux ? Manque de temps ? L’AFP indique ce vendredi 1er novembre que les horticulteurs souffriraient de cette baisse de fréquentation : entre 2011 et 2012, le marché des chrysanthèmes et autres fleurs destinées aux pierres tombales a chuté de 10%. Le manque à gagner est conséquent puisque selon François Michaud Nérard, directeur des services funéraires de Paris, à peu près 10% du chiffre d’affaires annuel des fleuristes provient des obsèques et des fleurs destinées aux sépultures. Il cite pour exemple la fermeture de trois fleuristes situés aux alentours du célèbre cimetière du Père Lachaise.

30% des Français choisissent la crémation
En cause, la crémation qui s’impose dans le choix de plus en plus de Français : 30% de la population préfère désormais cette option, censée être moins coûteuse.  Selon le baromètre Sénior Média, les demandes de devis d’obsèques en ligne concernent à 55% la crémation. En choisissant de faire incinérer les corps, les Français renoncent en général à définir un véritable lieu de repos pour leurs proches défunts, puisque bien souvent, les cendres sont dispersées dans la nature. Pas besoin de fleurs donc, pour commémorer un proche décédé quand arrive la Toussaint.

Un deuxième motif est avancé par F. Michaud Nérard pour expliquer la baisse de fréquentation des cimetières : la mobilité des Français, qui se retrouvent de plus en plus éloignés du lieu d’inhumation de leurs proches.

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