"Malgré le contexte terrible auquel l'Ukraine est confrontée, son Parlement vient de ratifier la Convention d'Istanbul, un texte majeur pour lutter contre les violences faites aux femmes". Isabelle Rome, la ministre déléguée auprès de la Première ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes a salué ce vote (259 députés ont voté pour, 8 contre, 28 ont voté blanc et 47 se sont abstenus) ce lundi 20 juin, évoquant sur Twitter "une décision historique".
Signée en 2011, la Convention d'Istanbul a pour but de lutter contre les violences sexistes, psychologiques et physiques faites aux femmes, notamment, des violences conjugales. Un traité juridique international du Conseil de l'Europe très important donc puisqu'il est le premier à fixer des normes juridiquement contraignantes pour contrer les violences sexistes.
Le vote du Parlement ukrainien en pleine guerre contre la Russie a été unanimement salué.
"C'est un grand pas en avant. L'Ukraine deviendra le 36e Etat à avoir ratifié la Convention d'Istanbul. Les femmes et les jeunes filles étant particulièrement vulnérables pendant le conflit, je salue cette ratification", a applaudi la secrétaire générale du Conseil de l'Europe, Marija Pejcinovic Buric, comme le relève le site de FranceInfo.
Olga Stefanichyna, vice-Première ministre en charge de l'Intégration européenne, voit quant à elle là une manière de "consolider l'engagement à long terme de l'Ukraine pour la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes et les violences conjugales".
"Ceci est une victoire historique pour les droits des femmes en Ukraine, et une contribution à l'évolution des cultures, des attitudes et comportements face aux violences liées au genre. Elle aura un impact sur la vie de chaque femme dans le pays", a réagi à l'unisson Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International.
"La ratification de la Convention d'Istanbul est une avancée décisive dans la lutte contre les violences liées au genre. Elle préfigure des modifications dans la législation et des procédures au sein des institutions qui renforceront la justice pour les victimes et leur sécurité, ainsi que des poursuites équitables pour les auteurs présumés", a achevé la secrétaire générale d'Amnesty International. Une ratification largement saluée.