L’atrocité de leur crime avait choqué l’Inde et déclenché plusieurs jours de manifestation. Les quatre hommes accusés du viol collectif d’une étudiante, en décembre dernier, à New Delhi, ont été reconnus coupables hier, de tous les chefs d’accusation retenus contre eux : viol en réunion, meurtre et destruction de preuves. Les quatre auteurs, âgés de 19 à 29 ans au moment des faits pourraient être condamnés à mort, la peine capitale ayant été requise contre eux.
« La peine approprié ne peut être que la mort », a en effet lancé mercredi, lors de l’audience le procureur Dayan Krishnan, selon une information de l’AFP. « Il n’y a rien de plus atroce. La façon dont cette malheureuse femme a été torturée ne peut inspirer aucune compassion envers les accusés. La cour doit prononcer la peine maximale sinon le message adressé à la société sera qu’une telle déviance est tolérée », a-t-il ajouté. La décision sera rendue vendredi.
Étudiante en kinésithérapie, âgée de 23 ans, la victime avait été agressée, dans un bus, avec une barre de fer puis violée par plusieurs hommes, le 16 décembre dernier. Elle est décédée des suites de ses blessures deux semaines plus tard. Ce drame avait été suivi par une vague de manifestations en Inde où la population avait appelé à une prise de conscience quant au sort des femmes dans le pays, dénonçant la quasi-impunité des agresseurs sexuels. Depuis, les lois contre les délinquants sexuels ont été durcies et la peine de mort introduite pour les violeurs dont les victimes sont décédées.