Contrôler le port du voile par reconnaissance faciale et sanctionner par une amende toutes celles qui le transgresseraient ? Voilà l'inquiétant projet que semble nourrir l'Iran, à en croire différents médias nationaux. Et ce, au moyen de caméras installés dans les lieux publics et les transports en commun.
"Aujourd'hui, la technologie est tellement avancée qu'elle peut reconnaître les gens à partir de leurs images dans les caméras. Les caméras dans la ville, et le métro, prendront des photos des femmes, et une amende sera envoyée à leur domicile", a assuré Mohammad Saleh Hashemi Golpaygani, secrétaire de l'organisation de la promotion de la vertu et le rejet du vice, relate Courrier International.
Un projet pour le moins inquiétant.
Cette alarmante forme de répression a engendré une vive polémique dans le pays. Ce projet serait comparé aux mesures imposées par les talibans en Afghanistan. Une analogie qui tient debout. "Pourvu que les talibans ne voient pas ça, car ils apprendraient de nouvelles manières [de réprimer]", a ironisé l'ancien vice-président réformateur Mohammad Ali Abtahi.
L'amende dont pourraient faire l'objet les femmes transgressant le port du voile s'élèverait à 300 000 tomans (environ 7 euros). En Iran, d'autres attitudes apparemment anodines pourraient également être sanctionnées très bientôt. Par exemple ? Porter un manteau court ou arborer "un maquillage trop appuyé", précise Courrier International.
Hélas, cette mesure n'est pas si étonnante au regard de l'actualité iranienne. Récemment encore, plus de 300 personnes se voyaient arrêtées par les autorités, accusées de militer contre le port du voile, obligatoire dans le pays. Des arrestations courantes, rappelle Le Figaro : fin juin, au sud du pays, la police arrêtait déjà plusieurs jeunes filles ayant retiré leur voile lors d'un événement de skateboard. Affligeant.