Le 22 juin dernier, Nonce Paolini, PDG de TF1, annonçait dans un communiqué : « A défaut d’atteindre l’équilibre économique de LCI en payant, nous demanderons au CSA de la passer en clair ».
Pour l’heure, aucune demande auprès du conseil supérieur de l’audiovisuel n’a été officialisée mais cette annonce suffit à faire bondir Alain Weill, propriétaire de la première chaîne d’information de France, BFM TV. Selon lui, « Faire passer LCI en gratuit, ce serait condamner BFM TV. Trois chaînes d'informations gratuites, cela n'existe nulle part ailleurs ! ».
En effet, des deux chaînes d’informations actuellement gratuites sur les ondes françaises, I-Télé et BFM TV, c’est cette dernière qui serait la plus en danger si LCI passait au gratuit. Pour Alain Weill, dans un tel cas, I-Télé pourrait compter sur l’appui de Canal + et Vivendi Universal, mais BFM TV, une chaîne indépendante, ne pourrait pas survivre face aux deux autres chaînes.
Mais pour l’instant, pas de panique pour le propriétaire de BFM TV puisqu’aucun accord n’a été conclu avec le CSA, qui avoue d’ailleurs que ce dossier serait « complexe » à traiter. Selon lui, un tel changement serait « Juridiquement difficile à mettre en œuvre dans le cadre légal actuel (…) et ce serait dangereux pour le pluralisme de l'information et la démocratie car cela mettrait TF1 dans une position extrêmement forte dans la télévision en France ».
De son côté, Alain Weill prépare sa défense avant même qu’une décision du CSA soit prise, « nous nous défendrons par tous les moyens, quitte à prendre les téléspectateurs à témoin sur les dangers qui pèsent sur l'indépendance de l'information » a-t-il déclaré.
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