De votre boulanger à vos voisins, en passant par vos collègues, le vendeur de journaux et même votre prof de gym, ils vont tous s'y mettre, comme possédés par une force obscure qui les contraint de ponctuer leurs voeux par cette chute prisée par les moins jeunes d'entre nous (oui, les jeunes s'en balancent de la santé. Ce qu'ils veulent, c'est l'amour).
Que répondre ? Selon votre degré de tolérance sur le moment, optez pour le classique " oh, la santé c'est ce qu'il y a de plus important, hein ? " ou le simple sourire contrit, qui fera vraisemblablement penser à votre interlocuteur que vous-même n'êtes pas très gâtée de ce côté-là, et battra alors en retraite, honteux. Oui, c'est mal.
Petits et grands, nous sommes assaillis dès le 1er janvier par cette sempiternelle question, à savoir quelles résolutions nous comptons prendre. Arrêter de fumer/de boire, se mettre au sport, faire une régime, lire Le Monde en entier tous les jours, emmener les petits au square quotidiennement qu'il vente ou qu'il neige, écouter notre mère se plaindre avec le sourire.... Stooooop ! N'en jetez plus.
Que répondre ? " Ça te dit une raclette-vin blanc le week-end prochain ? "
Petit frère du pauvre des " bonnes résolutions ", le " grand projet " squatte les charts du 1er janvier depuis la nuit des temps. Comme s'il fallait attendre un lendemain de cuite pour décider d'agrandir la famille, de se passer la bague au doigt ou de monter sa boîte (ce qui, d'un point de vue logistique, serait en fait le pire des jours), votre interlocuteur semble quant à lui, très enthousiasmé par cet ambitieux programme.
Que répondre ? " 2016 est l'année de la fatigue, c'est THE tendance annoncée. Je voudrais pas être à contre-courant tu comprends ? "
Twitter aura certainement débuté les réjouissances dès le 31 décembre, pronostiquant dédaigneusement le flot de reprises. Vos collègues et proches, en revanche, seront vraisemblablement ravis de revenir de leurs congés cette belle phrase apprise par leurs neveux branchés, prêts à brandir avec fierté leur trouvaille.
Que répondre ? Rien...
À moins que vous ne soyez un fanatique des big bisous, vous risquez de passer un sale mois car janvier, c'est celui des poutous (pas Philippe). Après la multitude de bises et autres smacks subis à minuit, voilà que votre chemin est à nouveau jonché de serial-bisouteurs. Les bras ouverts, les lèvres tendues, ils veulent tous leur BISOU sous prétexte qu'on est en 2016. Ben voyons.
Que répondre ? " C'eut été été avec plaisir mais j'ai la gastro, tu comprends ? " Oui, il comprendra.
La tannée des voeux, vous la repoussez chaque jour de janvier jusqu'au dernier (info utile : on peut les envoyer jusqu'au 31) et pourtant, nombre de ceux que vous croisez semblent prendre un malin plaisir à vous rappeler que vous ne vous êtes pas encore attelé à la tâche.
Que répondre ? " Non, mais je vais commencer par toi, tiens. On s'embrasse ? "